“L’idée est simple et de bon sens“, estime la FNI.
Avec 750 000 infirmiers en France, dont 135 000 libéraux, ce syndicat propose de mobiliser des équipes constituées d’une infirmière volontaire, d’un ambulancier et ou d’une aide-soignante pour assurer une permanence et prendre en charge les demandes de soins non programmés et les petites urgences 16h/24h dans un bassin de population de 10.000 habitants.
Cette infirmière de première ligne serait déclenchée sur appel du SAMU, d’une plateforme de régulation libérale, ou d’une structure de coordination comme les services d’accès aux soins (SAS) et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) là où elles existent.
“Elle serait équipée d’un smartphone professionnel pour échanger avec le médecin référent, un spécialiste ou un urgentiste. Et lorsque c’est possible, elle pourrait être dotée d’une mallette médicale et de médicaments d’urgence“, détaille le syndicat.
Formation
La mallette embarquerait les dispositifs connectés essentiels pour évaluer un patient (tension artérielle et oxymétrie de pouls, électrocardiogramme, échographie portable, kit de biologie, défibrillateur, etc.) permettant à l’infirmière en lien avec un médecin référent de garde ou du SMUR de poser un diagnostic et de mettre en œuvre les protocoles de soins préalablement arrêtés.
Pour cela, explique la FNI, les infirmières seraient formées “dans le cadre d’une formation continue ou d’une valorisation des acquis pour celles qui ont plus de 5 ans d’expérience professionnelle à leur actif.“
C’est ainsi que cette infirmière de première ligne, en lien avec un médecin référent, pourrait traiter trois cas sur quatre sur place, “évitant le recours aux urgences et l’encombrement des cabinets médicaux“, considère le syndicat. Cette infirmière pourrait prendre en charge directement les petites blessures, brûlures, entorses, ainsi que les pathologies les plus courantes (rhumes, angines, otites, cystites, etc.)
Modèle existant
Cette façon de travailler existe déjà chez les sapeurs-pompiers, observe le syndicat. “Dans plusieurs départements, cette organisation a été mise en place, permettant de réserver les médecins pour les cas complexes et les urgences vitales. Elle serait en outre très supportable pour les finances publiques et ne coûterait pas plus de 18 centimes par jour par habitant des bassins de vie où cette solution serait déployée“, calcule-t-il.
Selon la FNI, les infirmières, “dont les compétences ont fortement progressé”, seraient partantes. Quand aux élus locaux, ils “ne demandent que ça”, estime la FNI.
Rédaction ActuSoins
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