
Il a ainsi établi un questionnaire, envoyé via e-mailing et réseaux sociaux, auquel ont répondu environ 800 professionnels, dont majoritairement des infirmières puéricultrices (plus de 70 % des réponses) mais aussi des sages-femmes, des médecins ou encore des infirmières, toutes profession présentes dans les centres. Un taux de réponse très satisfaisant pour Charles Eury, qui espérait 500 à 600 réponses – et a donc largement dépassé ses objectifs.

Ce questionnaire standardisé, en vue de la réalisation de cette étude nationale, est déjà validé chez les soignants et dans le médico-social. Il aborde ainsi des questions « classiques » de valorisation des initiatives, de bien-être au travail, de reconnaissance hiérarchique, de la présence ou non de moyens nécessaires pour exercer au mieux, de l’articulation vie familiale vs vie professionnelle etc. « Mais nous avons laissé à la fin du questionnaire des cases avec des questions ouvertes : notamment pour que les soignants puissent indiquer quels facteurs sont favorisants ou limitants. Nous espérons que ces cases permettront d’analyser les spécificités de l’exercice en PMI », poursuit-il.
Tout juste clos, les réponses du questionnaires seront ensuite analysées d’ici l’été, et dresseront « une base de travail pour faire un état des lieux. Nous aimerions ensuite proposer des outils pour aider les professionnels concernés. »
Charles Eury estime que l’époque est propice à ce type d’initiative, citant notamment la mission réalisée a l’été 2018 par la députée LREM Michèle Peyron ayant pour objectif l’évaluation de la politique de protection maternelle et infantile et où le sort des infirmières puéricultrices était évoqué. « Avec ces nouvelles données, nous aimerions activement participer au débat », renchérit-t-il. Car il se pourrait qu’avant fin 2019, une réforme des PMI soit envisagée, avec modification de leur périmètre de missions et de leur mode de gouvernance.
Delphine Bauer








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