« L’autorisation de prescrire pour les infirmières et les infirmiers est un gain majeur pour la population. Notre collaboration interprofessionnelle a toujours eu pour objectif d’implanter des solutions simples et efficaces misant sur les compétences infirmières afin que les patients aient un meilleur accès aux soins et en retirent des bénéfices tant sur le plan individuel que collectif » précise Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ.
Cela a pris trois ans de travail et de discussions. «Il y a un exploit ici», a-t-elle ajouté.
Plus précisément, les infirmières pourront prescrire des analyses de laboratoire et des produits, pansements ou médicaments topiques utilisés dans le soin des plaies.
De même, les infirmières pourront également prescrire des médicaments ayant trait à des programmes de santé publique, en matière de contraception hormonale et d’infections transmises sexuellement et par le sang.
Elles pourront aussi prescrire des suppléments vitaminiques aux femmes enceintes.
«Ce sont des activités qui ont lieu beaucoup dans la communauté et qui permettent à l’infirmière d’agir là où la population se trouve. Ça évite la duplication de services ; ça favorise l’accès aux soins — on pense que c’est le plus grave problème de notre système de santé, alors on déploie tout ce qui est possible de déployer pour faciliter cet accès aux soins», a résumé Mme Tremblay.
La présidente de l’Ordre des infirmières s’en réjouit, tant pour l’accès aux soins pour le public que pour la plus grande autonomie professionnelle dont bénéficieront ses membres.
«Les gens vont avoir accès plus rapidement à des soins et ça va éviter des conséquences néfastes, comme les grossesses non désirées ou la propagation des ITSS (infections transmissibles sexuellement ou par le sang) qui est un véritable fléau», a souligné Mme Tremblay.
La mise en œuvre fructueuse de la prescription infirmière a exigé la collaboration de plusieurs partenaires. L’OIIQ a d’ailleurs mobilisé ses ressources internes qui se sont associées aux partenaires incontournables à la réussite de ce dossier : le Collège des médecins du Québec, les instances de santé publique, le ministère de la Santé et des Services sociaux, la Régie de l’assurance-maladie du Québec, les laboratoires, les pharmaciens communautaires, les assureurs, certaines directions de soins infirmiers, l’Ordre des pharmaciens du Québec et l’Ordre professionnel des technologistes médicaux.
«On a évalué que c’est à peu près 10 000 infirmières qui vont se prévaloir du droit de prescrire, donc des infirmières qui travaillent dans la communauté», a noté Mme Tremblay. L’Ordre comptait 73 622 membres le 31 mars dernier.
«Les infirmières qui vont faire ces activités ont les connaissances et la compétence pour le faire», a-t-elle ajouté, tout en soulignant que cela a aussi rassuré le Collège des médecins.
Toutes ces mesures visent à dégager les médecins en première ligne de cas courants et bénins, en plus de faciliter l’accès aux soins pour la population et de réduire l’attente.
Rédaction Actusoins avec Métro
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