Soins critiques : les secteurs d’anesthésie/salles de réveil sont « indissociables » des plateaux techniques, estime le CNP ARMPO

Le Conseil national professionnel d'anesthésie-réanimation et médecine péri-opératoire (CNP-ARMPO) s'inquiète de ne pas lire dans la feuille de route d'application des décrets encadrant les soins critiques, proposée par le ministère des solidarités et de la santé, l'intégration explicite des secteurs d'anesthésie/salles de surveillance post-interventionnelles dans les plateaux de soins critiques. 

Soins critiques : les secteurs d'anesthésie/salles de réveil sont "indissociables" des plateaux techniques, estime le CNP ARMPO

©M.S / ActuSoins

Les décrets actualisant les conditions d'implantation et de fonctionnement de l'activité de soins critiques ont été publiés le 27 avril au Journal officiel. 

Ces textes réglementaires "concluent un travail intense débuté en 2019 sous la direction de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) et impliquant en particulier le CNP ARMPO ainsi que nos collègues de Médecine intensive et Réanimation", se félicite le CNP ARMPO dans un communiqué. 

Plusieurs avancées ont été obtenues, estime le CNP, "notamment une définition unifiant la réanimation et les unités de soins intensifs polyvalents (USIP) contigües en un plateau de soins critiques". 

Cette unification est accompagnée de conditions techniques d'implantations et de fonctionnement communes pour ces lits de réanimation et d'USIP et est confortée par un renforcement et mutualisation des équipes non médicales. 

Ainsi l'objectif du ratio d'infirmier (IDE) par lit de réanimation est promis à la hausse avec, à terme, 1 IDE pour 2 lits; ratio subordonné à une évaluation de la densité des soins en soins critiques. 

Par ailleurs, ce nouveau cadre réglementaire "reste ouvert et laisse la place à des soins critiques de spécialité comme la néphrologie, l'hépato-gastro-entérologie ou la pneumologie", considère le CNP ARMPO. 

"Tous ces éléments confèrent une flexibilité accrue de l'offre de soins critiques permettant l'adaptation de l'offre aux fluctuations des besoins, saisonniers ou lors de crises sanitaires. Cette dynamique de flexibilité affirmée fait partie de l'ADN de la spécialité anesthésie-réanimation comme elle l'a formulé dans toutes les propositions d'organisation post Covid", ajoute le CNP. 

Les secteurs d'anesthésie /salles de surveillance post-interventionnelle oubliés? 

Malgré ces avancées, le CNP ARMPO est inquiet, fait-il savoir. Le hic? Il "s'alarme de ne pas lire dans la feuille de route d'application de ces décrets proposée par le ministère des solidarités, malgré des contacts répétés, l'intégration explicite des secteurs d'anesthésie /salles de surveillance post-interventionnelle dans les plateaux de soins critiques". 

"Ceux-ci ont pourtant été après les attentats de 2015 et pendant la pandémie entre 2020 et 2022 l'un des éléments clés de prise en charge des afflux soudains de patients". 

Le CNP-ARMPO s'étonne aussi de la faiblesse de l'augmentation du nombre de poste d'internes proposés en AR MPO entre 2020 et 2021, par rapport à la médecine intensive-réanimation (MIR) (+3% contre +28%), jugeant qu'elle n'est "pas à la hauteur des besoins estimés (555 postes d'internes)". 

Rédaction ActuSoins 

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