Les infirmiers de l’Education nationale sont inquiets pour leur avenir et le font savoir dans la rue

Les infirmiers de l'Education nationale se sont mobilisés hier à Paris et en régions. Ils se disent inquiets : leur charge de travail a augmenté depuis la crise sanitaire et les besoins sont grands. Le comble ? Ils "sont menacés d'externalisation", s'insurge le SNICS-FSU (Syndicat national des infirmiers conseillers de santé). 

Les infirmiers de l'Education nationale sont inquiets pour leur avenir et le font savoir dans la rue

Photo © SNICS-FSU (source Twitter)

Mois après mois, le malaise s'aggrave pour les infirmiers de l'éducation nationale. En cause "une surcharge de travail et l'effacement du sens profond de leur engagement en faveur des élèves et des étudiant.e.s", explique le SNICS-FSU. 

Hier, se sont donc 1200 infirmiers, dont 600 à Paris, venus de toutes les académies qui ont crié leur ras-le-bol dans la rue. Ils sont "déterminés à agir pour rester au service des élèves et contrer la politique actuelle de saupoudrage qui n'est à la hauteur ni des enjeux, ni des besoins ", ajoute le syndicat.

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Créations "massives" de postes 

Avant la crise, les infirmiers de l'Éducation nationale réalisaient environ 18 millions de consultations, à moyens constants, chiffre le SNICS. 

Mais face au mal-être grandissant des jeunes et au creusement des inégalités d'accès à la réussite scolaire, ils "se retrouvent maintenant dans l'incapacité de répondre aux besoins des élèves."

"Les infirmiers doivent être confortés sont leur mission d'accueil et d'écoute. Des créations massives de postes sont impératives pour maintenir l'École ouverte, écouter les élèves et les étudiants tout en assurant notre mission de référents de santé", demande le syndicat. 

Refus de la décentralisation

Les professionnels refusent aussi la décentralisation. "Les infirmiers de l'Éducation nationale sont menacés d'externalisation", indiquent-ils. 

"Ce gouvernement projette de ressusciter un service médical de santé scolaire pourtant mis en extinction en 1982, car reconnu 'obsolète, inefficace et inadapté à l'école et à l'état sanitaire des jeunes'. "

Selon le syndicat, territorialiser cette compétence nationale créera des inégalités entre élèves, qu’ils soient nés dans un département mettant la santé au coeur de ses priorités ou non. 

Par ailleurs, ils refusent la création d'un service d'experts en santé, agissant depuis la périphérie de l'École. "Les infirmiers de l'Éducation nationale doivent être au plus près des élèves", font-ils savoir. 

Revalorisation salariale

Ecartés du Ségur de la santé, les infirmiers de l'Éducation nationale le font aussi savoir. Ils ont "un salaire mensuel inférieur de 1000 euros à celui des autres agents de catégorie A. Et on leur demande toujours plus..."

Déterminés à poursuivre leurs actions "jusqu'à l'abandon du projet de décentralisation", ils comptent aussi sur le soutien de leurs pairs pour se faire entendre. Une pétition en ligne circule et a déjà recueilli près de 44.000 signatures. 

Rédaction ActuSoins

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