Un « plan d’urgence » sur l’hôpital sera présenté la semaine prochaine

Suite à la journée de mobilisation du 14 novembre, Emmanuel Macron a annoncé que des "décisions fortes" pour les hôpitaux seraient présentées mercredi prochain. 

Un "plan d'urgence" sur l'hôpital sera présenté la semaine prochaine

"Nous devons investir et assumer d'investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire parce que la situation est encore plus grave que celle que nous avions analysée", a expliqué le chef de l'Etat lors d'un déplacement, jeudi, à Epernay (Marne). 

"Je ne veux pas qu'on puisse attendre, je ne veux pas qu'avec l'hôpital public, on prenne le moindre risque", d'où ce "plan d'action renforcé" qui redonnera "des marges de manœuvre financière, mais pas seulement". 

"J'ai entendu la colère et l'indignation"

"J'ai entendu la colère et l'indignation" du personnel soignant "face à des conditions de travail parfois impossibles", a-t-il souligné. "Cette situation est le résultat d'années et d'années de mise sous tension qui ont fait peser sur l'hôpital l'essentiel de l'effort de maîtrise de dépenses de santé". 

Selon Emmanuel Macron, les mesures prévues, devraient permettre de "recruter et d'assurer l'attractivité de l'hôpital", qui est "la clé à beaucoup de situations difficiles". 

Le plan offrira une "visibilité" jusqu'à la fin du quinquennat pour que les les équipes de soins puissent se projeter, "regrouper certains services, aménager différemment l'organisation de tel hôpital avec peut-être tel centre de soin qui est à côté", a ajouté le chef de l'Etat. 

"Ce budget sur plusieurs années permettra d'accélérer les réorganisations qui ont été commencées et qui sont nécessaires", a-t-il ajouté. 

Le Sénat rejette le budget de la sécurité sociale 

Les annonces d'Emmanuel Macron ont déclenché un tollé du côté du Sénat où le PLFSS 2020 (projet de loi de financement de la sécurité sociale) est actuellement à l'étude.

Hier, la chambre haute du Parlement a brutalement écourté l'examen du texte, en votant le rejet de la partie recettes, puis de l'ensemble du texte, par 281 voix contre, zéro pour et 60 abstentions.

Suite aux annonces du président, les élus, de droite comme de gauche, considèrent qu'ils sont désormais amenés à débattre d'un texte "obsolète", même "insincère", explique un  article du Monde publié le 14 novembre en soirée .

"Que le président de la République prenne la mesure du problème hospitalier, c'est une bonne chose (...) mais pourquoi les mesures n'étaient-elles pas comprises dans le projet de loi qui nous était soumis", a interrogé le président du groupe centriste Hervé Marseille. "C'est un dysfonctionnement institutionnel majeur(...) mais c'est aussi prendre le risque d'accroître le malaise démocratique", a, de son côté, estimé le sénateur républicain Bruno Retailleau. 

Même son de cloche du côté du groupe CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste) qui a dénoncé un "mépris" du président vis-à-vis du Parlement. 

Rédaction ActuSoins

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Mobilisation 14 novembre : lire aussi notre reportage à Paris, dans le cortège avec les soignants

La mobilisation du 14 novembre en quelques chiffres (liste non exhaustive)

  • A Paris, les manifestants étaient 7500 selon la préfecture et 23 000 à 25 000 selon la CGT
  • Aux HCL (Hospices civils de Lyon), le taux de grève (présents et absents) chez les personnels médicaux séniors s'est élevé à 27,1% et 2,8% pour les internes. Le taux de mobilisation du personnel non médical a atteint 9,69%
  • A l'AP-HM (Assistance publique-hôpitaux de Marseille), le taux de mobilisation du personnel médical a atteint 26,4% pour un taux de participation de 17,4%. Pour le personnel non médical, le taux de mobilisation s'est élevé à 4,88% pour un taux de participation de 1,78%
  • Au CHU de Toulouse, le taux de mobilisation du personnel non médical a atteint 10,02% (7,66% pour la participation)
  • Au CHU de Montpellier, le taux de mobilisation était de 8,27% pour le personnel non médical (4,68% pour la participation) et de 5,7% pour le personnel médical (3,4%)
  • Au CHU de Limoges, le taux de mobilisation du personnel médical grimpait à 28,42%, la participation à 21,18%. Concernant le personnel non médical, le taux de mobilisation était de 14,8%, la participation 5,54%

Source chiffres : APMnews

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