Les étudiants infirmiers anesthésistes créent un collectif et se mobilisent

Les EIA (étudiants infirmiers anesthésistes) viennent de créer un nouveau collectif, le Collectif des Étudiants Infirmiers Anesthésistes de France, et lancent un appel à une vaste manifestation en septembre avec les syndicats CGT, Sud et le SNIA (Syndicat national des infirmiers anesthésistes).

©Laure Martin Lors de la manifestation du 21 mai dernier

©Laure Martin
Lors de la manifestation du 21 mai dernier

Lors de la dernière journée de manifestations des IADE, le 21 mai, deux EIA du CHU de Lille et de Grenoble ont été reçus par la sous-directrice par intérim des ressources humaines du système de santé à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), en même temps que les IADE en activité. Lors de cette journée, 80 % des IADE étaient en grève, selon le SNIA.

Cette journée a été le point de départ pour ce collectif qui compte déjà plus de 500 personnes sur Facebook. « Nous voulons montrer notre implication en tant qu’étudiants, sans nous affilier à un syndicat », explique Gérald Delarue, EIA au CHU de Lille, et un des initiateurs du mouvement.

Les EIA comme les IADE ont « été déçus » par les réponses du ministère à leurs revendications, le 21 mai.

Revendications : salaires, pénibilité, reconnaissance,...

Si les EIA sont « très contents » de la réingénierie de la formation qui leur accorde depuis 2014 le grade master, comme l’explique Gérald Delarue, « il reste la question de la revalorisation. On nous a envoyé vers la négociation sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) dans la fonction publique qui aura lieu entre 2017 et 2022. Dans le meilleur des cas, nous pouvons donc espérer une modification en 2017 ou 2018 ! Nous voulons une réponse immédiate ».

Autre sujet de revendication : Gérald Delarue s’offusque contre « la fuite des IADE dans le pré-hospitalier ». Les IADE demandent en effet l’exclusivité d’exercice pour l’activité pré-hospitalière sans médecin et en Smur, avec une période de transition de cinq ans. « Si rien n’est fait, nous perdons une partie de notre métier, de nos compétences », explique cet étudiant infirmier.

Ce dernier met aussi en avant la question de le pénibilité qui n’est pas reconnue : « nous avons des journées longues, nous travaillons de nuit, nous sommes surexposés aux gaz halogénés et exposés aux accidents de soins », explique Gérald Delarue.

Depuis la création du collectif fin mai, celui-ci cherche à recruter un représentant par école d’IADE pour une représentation sur l’ensemble du territoire.

Le mois de septembre risque d’être chaud…

Cyrienne Clerc

Le Collectif des Étudiants Infirmiers Anesthésistes de France sur Facebook

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