La FNESI réaffirme son objectif d’améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants

Le bureau national de la Fédération des Etudiants en Soins infirmiers a été renouvelé le week-end dernier. Sa nouvelle présidente, Lisa Cann, une étudiante en 2e année à l’IFSI de Vannes (Bretagne) réaffirme l’objectif d’améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants.

Le bureau National de la FNESI s'est renouvelé le week-end dernier. © FNESI.

Le bureau National de la FNESI s'est renouvelé le week-end dernier. © FNESI.

La FNESI a entamé depuis quelques mois un travail sur la réforme de gouvernance des instituts paramédicaux. Vous souhaiteriez que les directions dans les IFSI n’aient plus le plein pouvoir sur les étudiants?

Exactement. Nous souhaiterions que les instances des conseils des IFSI ne soient plus uniquement des instances consultatives. Il faudrait qu’elles deviennent décisionnelles.

Actuellement, ce sont les directeurs et les directrices des instituts de formation qui décident de tout.

Or, dans les universités – modèle sur lequel nous souhaiterions nous calquer -, plusieurs instances sont décisionnaires. Un conseil d’administration pourrait se charger de la gestion de l’institut, du vote du budget, des investissements… Un conseil de la formation et de la vie étudiante pourrait réunir les étudiants afin que ceux-ci aient leur mot à dire et que cela soit pris en compte.

Les conseils pédagogiques existent bien pourtant. Les étudiants n’y sont-ils pas entendus ?

Il y a beaucoup d’IFSI dans lesquels les étudiants sont entendus, où cela se passe bien. Néanmoins, nous considérons qu’à partir du moment où la loi et les règlements permettent que ça puisse se passer mal avec les directions, c’est que ce règlement n’est pas bon.

Les cadres formateurs nous demandent sans arrêt d’être des acteurs de notre formation. Mais comment être un acteur de sa formation, quand, lorsque l’on fait des retours en conseil pédagogique ceux-ci ne sont pas pris en compte ?

Les IFSI n’ont actuellement aucune obligation d’écouter nos remarques et finalement, rien n’est fait. L’intérêt d’un conseil de la formation et de la vie étudiante, c’est que les étudiants pourront construire, avec leurs formateurs, le projet pédagogique de leur IFSI.

Les groupes de travail au ministère, sur cette réforme de la gouvernance ont déjà commencé. Où en êtes-vous ?

Il y a eu un premier groupe de travail en avril sur 2 sujets : la réforme de la gouvernance et le cadrage national de la formation des tuteurs de stage. Pour l’instant, le groupe a simplement planifié et organisé le déroulement des futures sessions.

En ce qui concerne la FNESI, nous avons voté en conseil d’administration ce week-end notre proposition de réforme de la gouvernance. On doit maintenant faire parvenir au ministère cette proposition et attendre la programmation d’une prochaine date. Il faut savoir que cette réforme concernera l’ensemble des instituts de formation paramédicaux.

Quel autre travail de la FNESI vous tient particulièrement à cœur, personnellement ?

Outre la réforme de la gouvernance et la perspective lointaine de l’intégration universitaire, et tous les autres travaux sur lesquels nous travaillons, je suis pour une réflexion sur l’accès et les conditions de vie liées à la formation. Actuellement, les étudiants doivent s’adapter en permanence et la formation ne fait aucun effort.

J’ai pour exemple le cas d’une étudiante dyslexique, qui s’est vue refuser son tiers-temps supplémentaire pour ses partiels. C’est complètement anormal. Il n'existe qu’un seul institut de formation pour les étudiants en situation de handicap en France.

Ailleurs,  si vous présentez une différence, vous allez être confrontés à mille freins pour poursuivre la formation. Les IFSI fonctionnent un peu sur le modèle « Marche ou Crève ». Comment cette formation qui se veut humaine peut se couper d’un si grand nombre d’étudiants ? Il faut réfléchir à des solutions et c’est un travail que je vais mener activement cette année avec le reste de l’équipe FNESI.

Propos recueillis par Malika Surbled

 

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Réactions

3 réponses pour “La FNESI réaffirme son objectif d’améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants”

  1. Pour améliorer les conditions de vie des étudiants ( sur les lieux de stage j’entends bien !) il faut améliorer celles des professionnels sur le terrain.

  2. Bin quand on voit les résultats… Tu parles de meilleurs conditions… J étais de ceux qui manifestaient en 2000 et aujourd’hui je suis purement dégoûtée les étudiants infirmiers n ont plus aucune crédibilité en stage… Le nouveau programme… C est triste pour le métier et la formation.

    • Et l’ancien programme avait les mêmes propos concernant la formation que vous avez suivi, etc…
      La formation n’est qu’un outil afin de permettre à un étudiant d’acquérir les compétences pour exercer un métier : si la formation est mauvaise (ce qui n’est pas totalement le cas, loin de là), certains étudiants peuvent se retrouver sur le carreau et ne pas réussir à finir, et d’autres (qu’on pourrait qualifier d’incompétents) réussissent à passer à travers les mailles du filet. Mais pas forcément plus ou moins qu’avant!
      La crédibilité, c’est l’ESI qui doit se la créer durant son stage, à travers son intérêt pour la profession, ses qualités d’écoute et technique, et surtout sa capacité d’adaptation et d’évolution!

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