Pitié-Salpêtrière : radioprotection à améliorer

Dans sa première inspection de revue menée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) souhaite que la radioprotection des travailleurs et l'optimisation des doses délivrées aux patients au bloc soient améliorées.

Pitié-Salpêtrière : radioprotection à améliorerDans sa lettre de suite d'inspection, l'ASN pointe par exemple "l'impossibilité" pour les deux personnes compétentes en radioprotection (PCR) de répondre à l'ensemble des tâches règlementaires, compte tenu de la taille de l'hôpital.

Certes, des correspondants radioprotection existent dans les services de soins mais ils ne permettent pas de compenser le manque de PCR.

"En effet, ces correspondants ne sont pas spécifiquement formés et leur périmètre d'intervention se limite souvent à la remise des dosimètres", constate l'Autorité, si bien qu'"ils ne remontent aucune information aux PCR, concernant l'activité du service (...), et interviennent rarement auprès des personnels sur d'autres sujets liés à la radioprotection".

Déficit de formation

L'ASN note aussi l'insuffisance de la capacité de formation annuelle à la radioprotection des hospitaliers qui est d'environ 150 personnes, un nombre "inférieur de moitié à ce qu'elle devrait être compte tenu du nombre important de personnels exposés".

Enfin, les analyses de poste sont pour la plupart jugées "incomplètes" par l'ASN, fondées sur "des hypothèses standardisées éloignées de la réalité".

Par ailleurs, les inspections menées en octobre dernier par l'ASN sur la plupart des services utilisant des rayonnements ionisants font état d'un déficit d'outils adaptés au pilotage de la radioprotection, même si les inspecteurs ont constaté des efforts pour "tout ce qui concernait le matériel et les équipements en lien avec la radioprotection des patients et des travailleurs".

Des dosimètres peu portés au bloc

De même, les équipements de protection individuelle sont variés et en nombre suffisant et des dosimètres, cependant les dosimètres sont "peu portés" au bloc.

Deux autres bémols : la situation des blocs opératoires, où les radiophysiciens ne sont pas encore intervenus pour mettre en place une démarche d'optimisation des doses délivrées aux patients et la formation des praticiens à la radioprotection des patients.

Rédaction ActuSoins, avec APM et Hospimedia

 

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Réactions

1 réponse pour “Pitié-Salpêtrière : radioprotection à améliorer”

  1. Les équipements surtout….

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