Maternité d’Orthez : maintien en détention de l’anesthésiste

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Le justice a rejeté, ce 16 octobre, la demande de remise en liberté d'Helga Wauters, l'anesthésiste belge placée en détention après le décès d'une des patientes dont elle avait la charge à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques).

Maternité d'Orthez : maintien en détention de l'anesthésisteL'anesthésiste de 45 ans, placée en détention provisoire depuis le 2 octobre à la maison d'arrêt de Pau, avait été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé" d'une violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence et de sécurité.

Consommation d'alcool avérée

Elle a en effet reconnu avoir consommé de l'alcool le soir des faits, a indiqué le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller. Elle a notamment bu une bouteille de 50 cl d'un mélange de vodka et d'eau le soir des faits.

L'anesthésiste a affirmé qu'elle n'était pas ivre, mais qu'elle était à 70% de ses capacités, ce qu'elle avait déjà déclaré au juge d'instruction.

Elle avait participé dans la nuit du 26 au 27 septembre à l'accouchement par césarienne d'une femme de 28 ans. Victime d'un arrêt cardiaque, la jeune femme avait été conduite en urgence à l'hôpital de Pau. Elle est décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf.

Convoquée pour être placée en garde à vue le 30 septembre, la praticienne est arrivée avec 2,18 g d'alcool dans le sang et a été placée en cellule de dégrisement. Elle a reconnu avoir un problème d'addiction à l'alcool et une consommation excessive chronique.

Erreur d'intubation

Il lui est reproché des erreurs dans le choix des produits et dans les conditions de l'intubation de la patiente, l'autopsie ayant révélé des lésions dans l'oesophage. La mauvaise intubation aurait provoqué une privation d'oxygène pendant 15 minutes puis un arrêt cardio-respiratoire.

L'équipe de soignants a relevé ce soir-là "un certain nombre de difficultés de communications et un problème de réactivité" chez la praticienne, a rappelé Jean-Christophe Muller.

Les personnes qui participaient à l'opération doivent être auditionnées par la chambre d'instruction et le matériel utilisé le soir des faits doit être vérifié.

La maternité, déjà en sursis faute d'un nombre suffisant de gynécologues-obstétriciens, est fermée à titre provisoire depuis l'accident. La Commission spécialisée d'organisation des soins (Csos) a émis le 3 octobre un avis favorable à la fermeture de ce service et l'agence régionale de santé (ARS) Aquitaine avait alors annoncé qu'elle prendrait une décision rapidement.

Rédaction ActuSoins, avec AFP et APM

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Réactions

4 réponses pour “Maternité d’Orthez : maintien en détention de l’anesthésiste”

  1. Genre, ça craint j’imagine ?!

  2. Flo Liévin dit :

    « God has a Rival » résume surtout bien la « mentalité » de certains anesthésistes et chirurgiens…………..

  3. Je n’ai pas vu The Knick. C’est un « Super Anesthésiste » ?? Fait moitié peur l’affiche !!

  4. Flo Liévin dit :

    … c’est bien connu……………………..

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