MCO : légère baisse du coût des prises en charge

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Le coût moyen des prises en charge dans les établissements de santé, publics et privés, a été en "très légère diminution" en 2012 par rapport à 2011, après une "légère baisse" l'année précédente, selon le rapport sur les coûts 2012 des prises en charge en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), publié lundi par l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (Atih).

MCO : légère baisse du coût des prises en chargeLes informations données dans le rapport proviennent de l'étude nationale de coûts (ENC) qui recense les coûts de prise en charge en MCO des hôpitaux publics et des établissements privés non lucratifs depuis 1998 et les cliniques commerciales depuis 2006.

Pour 2012, les données proviennent de 46 établissements ex-dotation globale (dont 14 CHR, 19 CH, trois CLCC et 10 établissements privés à but non lucratif) et 24 établissements ex-OQN (cliniques).

Les coûts de l'hospitalisation sont décrits pour les activités MCO. Plusieurs activités phares sont également analysées, notamment la périnatalité, le cancer et la chirurgie ambulatoire.

Entre 2011 et 2012, pour le secteur ex-DG (secteur public), les coûts moyens ont diminué de 0,8% tous groupes homogènes de malades (GHM) confondus et de 0,6% hors séances.

Pour le secteur ex-OQN, la baisse a été de 2 % tous GHM confondus et de 1,1 % hors séances.

Pour le secteur ex-DG, la baisse se situe principalement sur le fonctionnement transversal des établissements (-1,8 %), sur les actes techniques (-0,7 %) et sur les dispositifs médicaux implantables (DMI) et spécialités pharmaceutiques facturables en sus (-1,1 %).

Sur le secteur ex-OQN, les coûts des soins réalisés au lit du patient, des actes techniques et des DMI et médicaments de la liste en sus ont également diminué (de -2,1 %, -8,6 % et -8 %). Sur les actes techniques, les dépenses de blocs opératoires baissent de 7,9 % et celles de l'anesthésie de 7,7 %.

"Ces baisses sont contrebalancées par une hausse des honoraires (+0,9 %), de la logistique générale (+1,8 %) et des consommables, médicaments et DMI hors liste en sus (+4,3 %)", précise l'Atih.

Forte variabilité des coûts

Le panorama des coûts pour 2012 montre que, dans le secteur ex-dotation globale, le coût moyen de prise en charge s'est élevé à 2.115 euros mais avec une "forte variabilité entre les activités".

Pour les séjours chirurgicaux, les prises en charge en ambulatoire coûtent en moyenne 1.316 euros alors que les séjours de sévérité lourde ont un coût moyen de 16.650 euros.

De même, le coût des techniques interventionnelles est "très dépendant" de la lourdeur de prise en charge. Il oscille entre 970 euros en moyenne pour une prise en charge en ambulatoire à 13.600 euros pour les séjours de sévérité lourde.

Dans le secteur ex-OQN, le coût moyen de prise en charge, évalué à 1.204 euros, varie selon les catégories d'activités de soins: en moyenne de 449 euros pour une séance à 1.910 euros pour l'activité de chirurgie.

"C'est au sein de l'activité de chirurgie que la disparité des coûts est la plus importante", souligne l'Atih, qui précise que les prises en charge en ambulatoire valent 900 euros en moyenne et les séjours chirurgicaux avec sévérité lourde 8.000 euros.

Dans les deux secteurs, la structure du coût complet est "très variable".

Par exemple, dans le secteur ex-DG, pour un séjour de chirurgie, les soins réalisés au lit du patient et les actes techniques pratiqués sont importants dans le coût d'un séjour (31% et 26%), de même que les dépenses de consommables et de DMI (24%). Pour les techniques interventionnelles, les consommables et les médicaments sont le poste de coût le plus important (28%). Pour les séjours de médecine, les soins réalisés au lit du malade représentent l'essentiel des dépenses (47%), les charges liés aux actes techniques et aux consommables étant proportionnellement plus modestes.

Pour les cliniques, la décomposition des coûts montre une part importante des honoraires pour les techniques interventionnelles.

Au début de son rapport, l'Atih insiste sur le fait qu'il n'est pas possible de comparer les coûts des deux secteurs, les segments d'activités couverts par chacun étant "différents". Seule une comparaison GHM par GHM "a un sens", affirme-t-elle.

Rédaction ActuSoins, avec APM

Lire le rapport sur www.atih.sante.fr

 

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