
Le travail à l’hôpital est source de nombreuses interruptions : quelques études dans des services d’urgence ont ainsi rapportés de taux de 6 à 15 interruptions par heure et par médecin !
À l’Université de Sydney (Australie), Johanna Westbrook et ses collègues se sont posés la question suivante : une interruption pendant l’administration de médicaments augmente t-elle le risque d’erreur ?
Pour y répondre, ils ont observé le personnel soignant dans six grands hôpitaux universitaires de Sydney. La conclusion est sans appel : « nous avons trouvé que plus un soignant est interrompu pendant qu’il s’occupe d’un patient, et plus le risque de survenue d’une erreur sérieuse est important, déclare Johanna Westbrook. À notre connaissance, cette étude est la première qui démontre une association directe entre interruptions des infirmiers et erreurs cliniques. »
Dérangés dans plus de 50 % des procédures
Au total, 4271 administrations de médicaments à 720 patients ont analysées. Seulement 20 % d’entre elles se sont déroulés sans aucune erreur. D’après les observations, les quelques 100 soignants suivis ont été dérangés pendant plus de 53 % de leurs procédures d’administration de médicaments.
À chaque interruption, les risques d’échec de procédure et/ou d’erreur clinique augmentent d’environ 12 %. Aucune association n’a été mise en évidence entre interruption et risques cliniques d’une part, et hôpitaux et personnel soignant d’autre part.
De façon surprenante, les chercheurs ont constaté que l’expérience des soignants ne les protégeait pas contre le risque d’erreur clinique, au contraire même puisque le personnel expérimenté avait un taux plus élevé d’échec de procédure. Plus attendu : la gravité des erreurs augmente avec la fréquence des interruptions lors de l’administration d’un seul médicament.
Étude Française
En avril dernier, l’HAS a publié une note de cadrage quant à son projet de recommandations sur les outils d’autoévaluation et de sécurisation de l’administration des médicaments en établissements de santé. L’objectif global est d’élaborer d’ici juin 2011 des règles de bonnes pratiques et d’adapter au contexte français des outils utilisés à l’étranger. Reste à savoir si les interruptions seront prises en compte par ces recommandations !
Emilie Gillet
Pour aller plus loin:
« Association of Interruptions With an Increased Risk and Severity of Medication Administration Errors », J. I. Westbrook et al., Arch Intern Med. 2010;170(8):683-690. Résumé disponible ici.









comment faire, le téléphone sonne tout le temps: médecins, labo, famille…, et nous sommes les seul(e)s à pouvoir leurs répondre!
Le pire, c’est que si nous ne répondons pas assez vite à toute demande quelle qu’elle soit (sonnettes, telephone et j’en passe), nous sommes harcelé(e)s 2 fois plus, alors dites-nous comment concilier tout ça!!!
C’EST EVIDENT QUE CA AUGMENTE LE RISQUE D’ERREUR!!¨JE TRAVAILLE EN SUISSE DEPUIS 15 ANS…DANS UN DES SERVICES OU J’AI EXERCE, NOUS DEVIONS PREPARE LES MEDICAMENTS LA JOURNEE A CAUSE DU MANQUE DE PERSONNEL LA NUIT…NOUS AVIONS INSTAURE UN PRINCIPE : PERSONNE NE DERANGE L’INFIRMIERE QUI PREPARE LES MEDICAMENTS…ET CA A MARCHE…A LA DEUXIEME VERIFICATION LORS DE LA DISTRIBUTION DE CES DERNIERS, NOUS AVONS REMARQUE UNE CHUTE IMPORTANTE DES ERREURS DE TTT…EXP A SUIVRE!!!
on va finir par se sonder (pour éviter les wc!!) et se perfuser (pour éviter de se poser pour boire un caf!!)!!
Valable aussi pour les étudiants…
Je déteste etre dérangée quand je fais un soin ,sauf URGENCE !!!!!!!!!!
Moi j’adore les deranger et avec humour c encor mieux!
Aucun scrupules à déranger un médecin si cela est justifié et impératif!
C vrai qu’on est toujours dérangé nous les infirmieres mais il est hors de questions de déranger un docteur !!!
C’est clair ! Qui ne s’est pas retrouvé un jour au milieu du poste de soins, prêt à faire ou finir quelque chose et ne se souvenant plus de ce que c’était ?!