A la suite du décès d’une patiente ayant accouché à la maternité du centre hospitalier (CH) d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), l’anesthésiste a été mise en examen pour homicide involontaire, a annoncé le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, indiquant que la praticienne était probablement alcoolisée au moment de l’accident.
L’anesthésiste, mise à disposition de l’hôpital par la clinique d’Orthez, a été mise en examen pour homicide involontaire aggravé d’une violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence et de sécurité. Elle a été placée en détention provisoire.
Le procureur a évoqué deux séries de manquements. Les premiers concernent les conditions dans lesquelles l’anesthésie s’est déroulée par rapport à l’utilisation des produits anesthésiques et la non-utilisation d’un système d’intubation et d’un respirateur ballon.
Les seconds touchent à l’anesthésiste elle-même. Convoquée pour être placée en garde à vue mardi 30 septembre, elle est arrivée avec 2,18 g d’alcool dans le sang et a été placée en cellule de dégrisement. Elle a reconnu avoir un problème d’addiction à l’alcool et une consommation excessive chronique.
Le personnel soignant avait remarqué le comportement bizarre de l’anesthésiste
Pour Jean-Christophe Muller, cette situation a donné un “relief particulier” aux déclarations faites par les personnes présentes lors de la césarienne, notamment le personnel soignant. Celles-ci avaient fait état d’un “comportement bizarre” de l’anesthésiste et d’un problème de compréhension et de réactivité.
L’autopsie a par ailleurs montré des lésions de l’oesophage qui “sembleraient établir que l’intubation n’a pas été réalisée” comme elle aurait dû l’être. Cela aurait provoqué une privation d’oxygène pendant 15 minutes puis un arrêt-cardio-respiratoire, a ajouté le procureur.
L’anesthésiste, âgée de 45 ans et de nationalité belge, était liée à la clinique par un contrat d’exercice libéral depuis le 12 septembre. Elle exerce ce métier depuis 1999 dans plusieurs établissements en France et en Belgique.
Le procureur a demandé son placement en détention. L’information judiciaire confiée à un juge d’instruction permettra de dire si elle était sous l’emprise de l’alcool au moment des faits, a indiqué le procureur.
La famille de la patiente, 28 ans, qui est décédée mardi après avoir été transférée à l’hôpital de Pau, a porté plainte. Le bébé est en bonne santé, rappelle-t-on.
L’ARS compte fermer la maternité
Suite à l’accident, l’autorisation de la maternité avait été suspendue en raison de “fortes suspicions concernant la sécurité anesthésique”.
Dans une déclaration jeudi à France Bleu Béarn, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Aquitaine, Michel Laforcade, a indiqué qu’il ne se voyait “absolument pas rouvrir cette maternité”.
“Je constate à ce jour que les obstétriciens ne sont pas là et, ne serait-ce que pour cette raison-là, je ne me vois vraiment pas rouvrir cette maternité”, a expliqué Michel Laforcade. Pour avoir discuté “presque nuit et jour depuis samedi (la jeune femme est décédée dans la nuit de vendredi à samedi) avec l’ensemble des professionnels et beaucoup de monde d’Orthez”, il estime que presque personne ne comprendrait une décision de réouverture de sa part.
Rédaction ActuSoins, avec APM
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De mieux en mieux!!
Milly Bénès…. alala les médecins
Une vrai honte!!!!cette information ma glacer le sang ce matin
Lamentable