Mes amis à l’hôpital

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My Hospi Friends, nouveau réseau social réservé aux patients hospitalisés, est testé depuis le 31 mars dernier à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. L'hôpital Foch est le premier en France à proposer ce service pour lequel il paie une licence à la start-up parisienne qui l'a lancé.

My Hospi Friends Mes amis à l'hôpitalL'objectif : permettre aux malades de sortir de leur solitude, en communiquant virtuellement avec d'autres patients avant de peut-être les rencontrer en chair et en os dans les murs de l'établissement.

Interviewée par la radio France Bleu, Adeline, 30 ans, est au service pneumologie depuis quinze jours. Tous les soirs après sa journée de soins, elle passe une bonne heure et demie sur My Hospi Friends, qui ressemble franchement à Facebook sur la forme : un profil, des statuts, photos, vidéos, ou encore des jeux en ligne

Mais sur le fond, Adeline s'y retrouve mieux en tant que jeune femme hospitalisée : "Sur Facebook on va parler de choses superficielles, alors que là les choses dures de la vie nous rapprochent."

Des rencontres impossibles ?

Au départ, le personnel de l'hôpital Foch était assez réticent à l'arrivée de ce nouveau service. Avec deux craintes : d'abord que les patients l'utilisent pour critiquer les soignants. Et ensuite, que ce lieu de rencontre virtuel fasse miroiter aux malades des échanges impossibles.

En effet, My Hospi Friends se présente comme un moyen de se faire des amis à l'hôpital, avec lesquels aller ensuite par exemple boire un café à la cafétéria. Mais comme le souligne Marie-Françoise, infirmière, "si une jeune maman à la maternité voulait aller à la rencontre d'un patient du service mucoviscidose, ce serait évidemment impossible". Et les cas d'isolements pour cause de risque d'infection ne sont pas rares dans un hôpital.

Pour le fondateur de My Hospi Friends, Julien Artu, il s'agit pourtant bien pour les malades de finir par se rencontrer. C'est pour lui la vocation première de son réseau social, "permettre aux gens de penser à autre chose qu'à ce qui les a amené dans leur chambre, où ils ont 24h sur 24 de temps libre à tuer".

Les hôpitaux peuvent aussi communiquer des informations aux patients via ce réseau. Mais si Foch est pour l'instant le seul en France à avoir adopté ce produit, c'est parce que les autres établissements démarchés par Julien Artu sont dubitatifs sur plusieurs points. Et notamment la confidentialité et le respect de la vie privée.

Si Julien Artu assure la "sécurité" des données, il ne peut la garantir plus qu'un autre réseau social. Et actuellement, c'est sa start-up qui modère les messages postés par les patients, ce qui veut dire qu'elle a accès à tous les contenus.

Rédaction Actu Soins, avec France Bleu

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Réactions

1 réponse pour “Mes amis à l’hôpital”

  1. C’est bien gentil ça, le problème c’est qu’on a très peu d’argent pour des besoins primaires… A n’y rien comprendre.

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