Des infirmières « gazelles » au départ du rallye

Jessy, Violaine et Carole, elles sont trois infirmières sur le départ du rallye Aïcha des gazelles. Au total 300 femmes qui véhiculent des valeurs de solidarité.

 

Des infirmières « gazelles » au départ du rallye

Violaine et sa coéquipière

Parties du Trocadéro le 15 mars pour deux semaines, elles rejoignent d’abord le Sud du Maroc en trois jours, avant neuf jours de rallye au milieu du sable et des dunes... Ici, rien à voir avec le Dakar où la vitesse compte.

« C’est sans GPS et sans téléphone portable confisqué au départ ! Ils vous donnent chaque jour une longitude et une latitude. Il faut rejoindre ce point grâce à une carte et une boussole en parcourant le moins de kilomètres », explique Carole Mercier, partie à bord de son buggy RZR Polaris.

« C’est une course d’orientation et de stratégie », souligne Violaine Besse, infirmière en santé au travail chez Total, un des partenaires du rallye des gazelles. « Je voulais me prouver que je suis capable de faire ce genre de truc », ajoute-t-elle en montrant des cartes détaillées des années 60. Leur seule aide, avec la boussole.

"Nous allons passer aussi deux nuits en bivouac, seules ou avec quelques autres équipages. Nous aurons alors une balise à rejoindre en deux jours », explique cette infirmière qui a appris à changer les pneus de son pick-up avant le départ. « Si on demande l’assistance technique, on a des points de pénalités », indique Violaine.

 Les galères mais aussi l’esprit gazelle

« J’appréhende un peu la navigation », souligne Carole Mercier, infirmière libérale depuis 2008 à Tournan-en-Brie, après une carrière de cadre de santé. Avec sa coéquipière, une amie, elles se relaieront au volant et à la navigation, un jour sur deux.

Pour elle, c’est une première : « avec mon mari, nous avons traversé plusieurs fois le sud marocain en quad et en buggy. En 2012, nous avons croisé la route des gazelles. Une révélation. J’ai décidé d’y participer ».

Jessy Brasseur, infirmière libérale à Pont-Sainte-Maxence, est pour la deuxième fois sur la ligne de départ. « Le rallye, on galère bien, on s’enlise, on pellette dix fois dans la journée, on se perd. Mais c’est aussi l’esprit « gazelle », on s’entraide, on se soutient. En cas de problème, il y a toujours une gazelle pour s’arrêter », raconte-t-elle.

C’est aussi l’ouverture au pays, à la population. « La fois précédente, j’ai appris à une petite fille à manger une sucette. Elle n’en avait jamais vu », s’exclame-t-elle.

Des valeurs humanitaires

C’est aussi une question de valeurs : « j’ai fait aussi de l’humanitaire. Je partage les valeurs de solidarité de ce rallye »,  précise Carole qui, avant le départ, a récupéré des cartons de produits d’hygiène dans l’école primaire. Tous les dons – également du matériel médical, des béquilles, des déambulateurs, des chaises roulantes – sont acheminés et distribués sur place au travers d’ONG locales, explique un responsable de La Poste qui se charge de l’acheminement.

« Nous avons fait une reconnaissance en amont, rencontré les chefs de village. Souvent, ils mettent à notre disposition l’école ou même la mosquée pour la distribution », explique Gilles Garcia, infirmier libéral à Aubagne et responsable de la caravane médicale de Cœur de gazelles : cinquante-trois généralistes, infirmiers, ophtalmos, gynécos… qui soigneront la population sur place.

Bien-sûr, elles sont toutes parties avec leur trousse à pharmacie. « Mais, lors du dernier rallye, j’ai juste eu besoin d’Imodium », raconte Carole.

Cyrienne Clerc

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Réactions

3 réponses pour “Des infirmières « gazelles » au départ du rallye”

  1. Bravo et courage les filles

  2. c’est rassurant pour les participantes !!

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