Enquête : les infirmiers inquiets pour la sécurité des soins

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Près d'un infirmier salarié sur deux estime que ses conditions d'exercice ne lui permettent pas d'assurer une sécurité des soins optimale à ses patients, selon une enquête réalisée par l'Ordre infirmier et publiée mercredi.

Enquête : les infirmiers inquiets pour la sécurité des soins21 244 professionnels soit 4% des 520 000 IDE ont répondu à cette enquête en ligne.

Parmi les infirmiers salariés du public, 51% jugent "ne pas pouvoir assurer une sécurité des soins optimale à leurs patients au regard de leurs conditions d'exercice". Ils sont 41% des salariés du privé.

L'étude relève que cette proportion est sensiblement identique qu'il s'agisse de jeunes diplômés (moins de deux ans, 54%), d'infirmiers expérimentés (- de 10 ans, 56%) ou très expérimentés (+ de 10 ans, 42%).

Par ailleurs, 42% des cadres de santé et 40% des directeurs de soins estiment ne pas pouvoir assurer cette sécurité des soins. En revanche seulement 18% des infirmiers libéraux le pensent.

Les infirmiers citent comme principale raison à ce constat la surcharge de travail, le stress, l'épuisement et le manque de matériel ou de moyens adaptés.

Les conditions de travail sont leur priorité quelle que soit la catégorie (hors directeurs de soins qui citent d'abord la qualité des soins).

En deuxième position, ils citent la qualité et la sécurité des soins, puis la rémunération, les perspectives d'évolution de carrière et la sécurité de l'emploi.

Dans leur ensemble, ils jugent plutôt négativement les réformes engagées: si 55% sont satisfaits de l'accession au grade universitaire licence, plus de 30% jugent la réforme du contenu des études "ratée" et 30% estiment qu'elle est "satisfaisante mais à améliorer".

Entre 65% et 70% des infirmiers selon les catégories (hors directeurs de soins) ne sont pas favorables à la loi permettant un transfert de tâches médicales aux infirmiers sans reconnaissance financière, statutaire ou universitaire.

Plus de 80% d'entre eux estiment nécessaire de créer de nouvelles spécialités infirmières (masters) comme santé au travail, psychiatrie, néphro-dialyse et la quasi-totalité (95%) souhaite une reconnaissance de la
pénibilité.

Entre 75% (salariés du public) et 91% (cadres de santé) se prononcent pour le développement de la prescription infirmière.

Edition 15:52 : Modification du mode de réalisation de l'enquête

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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Réactions

19 réponses pour “Enquête : les infirmiers inquiets pour la sécurité des soins”

  1. moutarde dit :

    Et comme beaucoup de la presse boivent la soupe ordinale sans aller jusqu’à la lie , borniche aurait tort de se priver de jouer les people sur les plateaux TV ou autres rédactions…

    Certains journalistes seraient bien inspirés de se renseigner sur les invités qu’ils accueillent et leur rôle supposément joué s’ils ne veulent pas que leur émission de vulgarisation médicale soit durablement assimilée à une vulgaire émission pseudo médicale par les professionnels de santé encore en exercice.

    Le sondage bâclé, pas vérifié ni vérifiable n’est ni une enquête et encore moins une étude et, les propos de borniche n’engagent que celles et ceux qui le croient. Il ne manquait plus que la myriam au nom du PS et la boucle était bouclée…

    L’ordre infirmier ignoré et/ou massivement rejeté par la grande majorité des IDE n’a qu’une mission consultative tant est qu’il soit consulté.

    L’ordre infirmier n’a aucune compétences ni prérogatives en matière de négociations salariales et/ou des conditions de travail bien qu’il revendique clairement dans cette émission être engagé dans cette démarche.

    Gonflé aussi de dire que l’ordre est opposé aux coopérations entre professionnels de santé quand on voit notre pseudo-élite infirmière tortiller du c.l pour jouer bénévolement au docteur via les nouveaux masters de clinique infirmière.

    Quant à la vocation à devenir infirmier/infirmière, cela date peut-être (mais rien n’est moins sûr) du temps où Madame exerçait encore la médecine autrement que sur les plateaux télé…

    http://www.ordre-infirmiers.fr/actualites/articles/loni-salue-les-recommandations-du-rapport-henart.html

    http://www.apmnews.com/les-nouvelles-formes-de-cooperation-entre-professionnels-de-sante-restent-peu-developpees-NS_217819.html

    Et là, je suppose que c’est à lui que borniche faisait référence en parlant de la lettre envoyée aux parlementaires qui va se transformer en proposition de loi…

    http://syndico.exprimetoi.net/t6428-m-laurent-henart-attire-l-attention-de-m-le-ministre-du-travail-de-l-emploi-et-de-la-sante-sur-le-droit-de-prescription-ouvert-aux-infirmiers-avec-la-loi-du-21-decembre-2006-de-financement-de-la-securite-sociale-pour-2007-les-infirmieres-et-infirmier#26901

    On voit bien ici que Borniche comme son mentor de l’UMP, s’auto-proclament uniques porte-paroles et défenseurs des IDE pour l’un, des « vrais » travailleurs pour l’autre… en copiant bien grossièrement les tentatives frontistes d’entrisme dans le monde syndical…

    Et comme il en faut pour tout le monde,

    Quelles est donc la nature du pacte social hollandiste ? La négociation, avec (contre) qui ?

  2. danlili dit :

    donc l ONI aurait une utilité! Faut avoir payer pour repondre au sondage?, car pas vu et je ne souhaite pas y aller de peur d etre piste. En plus il decouvre ce qu on sait deja et certaines données sont faussées du fait du manque d inf sondés mais serait on etonné.

  3. anti ordre dit :

    @ moutarde : excellente analyse
    Bravo !!!

    je plussoie totalement 😉

  4. moutarde dit :

    Il y a un peu plus de 1 an l’ordre national infirmier saluait le rapport Hénart basés sur ceux de Mr/Mme Berland/Cadet sur les “nouveaux métiers de la santé” et les coopérations entre professionnels de santé.

    Ces mêmes coopérations adulées par celles et ceux qui sont à l’origine de l’ordre infirmier tel qu’on le connait et toujours connu, c’est à dire faible, ridicule, dépendant, décadent, illégal… et de la réforme LMD qui leur a permis d’accéder au grade master en sciences cliniques infirmières ainsi que d’occuper tous les postes clé organisationnels et opérationnels de notre système de santé.

    Pourtant, l’ordre dans son sondage qui a récolté quand même (saluons-le…) 3,42 % de réponses complètes, qu’il a pompeusement renommé grande enquête nationale et dont il a frénétiquement arrosé la presse professionnelle et générale, nous explique que ces mêmes coopérations sont sévèrement critiquées par les professionnels de santé IDE….

    Ce qui n’empêche pas la tutelle sous la plume de notre nouveau directeur général de l’offre de soins, le bien nommé F-X SELLERET, d’avaliser avec peu de modifications l’arrêté du 31 décembre 2009 concernant ces fameuses coopérations entre professionnels de santé.

    Le passage le plus … décapant étant :

    […Lorsque des professionnels de santé souhaitent s’engager dans un protocole qui est déjà autorisé dans une région autre que celle où ils exercent, ils soumettent leur demande au directeur général de l’agence
    régionale de santé. Celui-ci constate, avant d’instruire la demande d’adhésion, que le protocole répond à un besoin de santé régional et autorise par arrêté son application dans la région concernée dans le délai prévu au II de l’article 1er…]

    et actant de facto sous couvert d’une loi bénie par tous nos bien pensants, la dérèglementation de notre profession à l’échelle nationale.

    Par ailleurs, pour revenir plus globalement sur l’analyse de ce sondage de qualité médiocre à l’image de celles et ceux qui l’ont produite :

    – Les chiffres ne sont ni vérifiés ni vérifiables.

    – Le sondage (et non grande enquête nationale) était en accès libre jusqu’à après la clôture officielle initiale ce qui invaliderait n’importe quel sondage. D’ailleurs, pas un huissier si cher au cœur de « notre » ordre n’attesterait du contraire.

    – Que quand bien même, ce sondage aurait été réalisé dans les règles de l’Art, ce qui est totalement et définitivement antinomique compte tenu de ce que tout le monde sait du fonctionnement glauque de cet… organe, il n’y a pas de quoi se glorifier des soi-disant 3,42 % d’IDE ayant supposément « bien » répondu.

    Et tout le monde se souvient des 92 % des IDE qui ont appelé de leurs vœux la création de l’ordre infirmier et probablement autant qui se sont vus spolier du droit de renouveler démocratiquement la moitié de tous les cdoi/croi/cnoi.

    Selon le sondage donc, terme définitivement plus approprié encore que cela reste à vérifier… […Près d’un infirmier sur deux (sur les 3,42 % sondés ?) estime ne pas pouvoir assurer une sécurité des soins optimale à ses patients au regard de ses conditions d’exercice…].

    D’ailleurs, la HAS a édité un guide s’appuyant sur ces résultats(…) et visant à diminuer les EIG (évènement indésirable grave).

    En espérant, qu’elle n’aura pas oublié de spécifier que cet objectif à atteindre requiert avant tout la présence de personnel en nombre, formé et qualifié, reposé, bien considéré, fidélisé…etc.

    Concernant donc ces conditions de travail et la rémunération qui va de paire, on a appris il y a peu que notre Tutelle par la voix de sa secrétaire d’état et par celle de la madame santé du parti dont le « chef », selon des rumeurs insistantes, est en lice pour occuper le 1er fauteuil ministériel en cas de victoire du président sortant, que la reconnaissance de nos patients devrait suffire à nous … satisfaire, récompenser et surtout compenser l’accession à la catégorie A associée à la perte de la pénibilité des IDE de la FPH d’où l’allongement de la durée de travail.

    A noter que cette perte de pénibilité sévit depuis de très nombreuses années dans tous les autres secteurs.

    Ce que l’on appelle en d’autres termes, le nivellement par le très bas.

    Les IDE puisque l’ordre parle en leur nom sont sans doute impatients d’accueillir à leurs côtés leurs nouveaux collègues grade licence et de découvrir en quoi la mastérisation (sciences cliniques infirmières) d’un très petit nombre d’IDE souvent éloignés depuis des lustres des dures réalités du terrain va améliorer la prise en charge du plus grand nombre des patients.

    Surtout quand on sait que cette promotion tant attendue… vise en 1er lieu à compenser la raréfaction d’une espèce en voie de disparition paraît-il (…) et leur mauvaise répartition sur le territoire.

    Qui plus est, il n’est pas prévu à l’instant « T » que cette promotion soit assortie d’une reconnaissance dont salariale, d’une couverture assurancielle adaptée…etc.

    Que dire aussi de cette immense majorité des seulement 3,42 % IDE sondés…, dont une plus forte proportion d’ICS, de leur avis favorable et pressant à prescrire des antalgiques en… vente libre !

    Pas d’autre mot que : Une véritable R E V O L U T I O N.

    On pourrait toutefois reconnaître et sans faire de mauvais esprit, une toute partie de la conclusion ordinale sur ce sondage bâclé et pour autant à la une malgré une absence totale d’esprit analytique et/ou critique de l’ensemble de la presse :

    Une profession homogène avec les mêmes priorités quels que soient les modes d’exercice.

    Sauf au regard de leur représentation ordinale, imposée, ignorée, rejetée par le plus grand nombre qui n’a réussi qu’à parcelliser voire inventer certaines de leurs revendications.

    Et par voie de fait, fragiliser et ridiculiser un peu plus la profession.

  5. Jean dit :

    Quelle nouvelle !!!!!! Naaaaaan sans déconner !!!!! Allons faire un tour dans les cliniques et les maisons de retraite !!!! Vla la sécurité des soins !!!!!

  6. denis29 dit :

    Au passage,un petit rappel: Mister Karim a affirmé il y a quelques temps que l’ordre n’est ni de droite ni de gauche. Ah bon ?
    Voir à ce sujet les déclarations des candidats à l’éléction présidentielle: de J L Mélenchon à F Hollande (le moins net ,il est vrai) en passant par E Joly et P Poutou ,tous les candidats de gauche sont contre.
    De Bayrou à Le Pen ,toute la droite est pour.
    CQFD.
    Quant à l’enquête (oublions le sondage) elle ne représente rien,bien sûr,qu’attendre de cet chose?(de droite)

  7. Mathieu dit :

    ceci dit avec les manques d’effectifs et les nouvelles réformes, il y a vraiment de quoi être inquiet, les assurances responsabilité professionnelle vont sûrement augmenter, contrairement à nos salaires…

  8. Cendrine dit :

    je ne fais pas parti de l’ordre mais cela ne change pas grand chose dans la prise en charge du service toujours être partout en même temps.

  9. Marion dit :

    Je ne fais pas parti de l’ordre et pourtant j’ai répondu au questionnaire. Comme quoi la recherche d’infos paye!

  10. Christine dit :

    Comme moi. Bienvenu au club !!!

  11. eusebe dit :

    Ils essaient d’occuper le terrain avec des inepties ; il faut à tout prix qu’ils fassent parler d’eux car la fin semble inéluctable et proche. Mais pour cela, rien de mieux que de continuer à humilier une profession déjà bien sinistrée.
    S’ils veulent communiquer, une suggestion : la publication de l’exercice comptable 2010-2011 ! C’est bizarre, sur ce sujet, c’est toujours le black-out…
    Quant aux résultats de l’enquête, quelles surprises !! Personne ne s’était rendu compte que tout se détériorait.
    Lamentable !!!!

  12. la fee calome dit :

    Misérables sont, encore et toujours, les amateurs de l’Ordre Infirmier qui essaient de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
    Misérables sont, encore et toujours, ceux qui propagent – sans même réfléchir (?) – cette propagande qui n’a d’infirmière que le nom, passablement dévoyé.
    Misérables sont les chiffres annoncés quand on connaît les conditions dans lesquelles, ce sondage devenu enquête, se sont déroulés, sachant que jusqu’au 05 avril, n’importe qui pouvait répondre des centaines de fois.
    Misérables.

  13. Aisha dit :

    Ben non ! Je suis inscrite à l’ordre et je ne suis pas au courant! Je ne sais rien juste qu il faut payer…ce que j ai fait.

  14. Christine dit :

    Enquête surement pas faite auprès de tous les inscrits à l’ordre infirmier

  15. moutarde dit :

    Va falloir encore… qu’on rétablisse la vérité.

    Que d’abord, leurs chiffres ne sont ni vérifiés ni vérifiables.

    Que le sondage (et non enquête) était en accès libre jusqu’à après la cloture officielle initiale.

    Dès lors dans ces conditions, aucun sondage ne pourrait être validé légalement…

    Et que quand bien même, il aurait été réalisé dans les règles de l’Art, ce qui est totalement et définitivement antinomique compte tenu de ce que tout le monde sait du fonctionnement glauque de cet… organe, il n’y a pas de quoi se glorifier des soi-disant 4 % d’IDE ayant supposément répondu.

  16. anti ordre dit :

    tiens, c’est marrant : au départ c’était un sondage…..c’est devenu une enquête….

    au départ c’était un sondage sur le site de l’oni, maintenant ça a été envoyé par mail aux inscrits….

    impossible de faire valider le sondage ?? :p
    et les autres ? non inscrits ? ils n’ont pas eu droit à la parole ?? ils ne travaillent pas ??

  17. Mary dit :

    sans blague…….;;deja qu’en cas de cata nucléaire, on est au zero formation. mais en plus en temps de travail normal, on serre les effectifs…..

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