Violence à l’hôpital : 80 % des victimes font partie du personnel

Violence à l’hôpital : 80 % des victimes font partie du personnel

12 432 faits de violences dans les établissements hospitaliers ont été signalés auprès de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) en 2013. Le personnel hospitalier  est majoritairement touché. 

 

Violence à l'hôpital : 80 % des victimes font partie du personnelLes victimes font partie du personnel, près de 8 fois sur 10

En 2013, 20 778 victimes d’atteintes aux personnes ou aux biens dans les établissements de santé, ont été recensées par l’ONVS, dont 17500 pour des atteintes aux personnes seules. Le personnel hospitalier (78 % des victimes) est majoritairement touché par ces atteintes.

Si cette part paraît élevée, elle est néanmoins en baisse par rapport à celle de l’année 2012 (84%).

Le personnel de santé représente 94% de la catégorie “personnel victime”. Ces professionnels de santé victimes sont très majoritairement composé de personnel soignant (90%) et dans une proportion plus faible de médecins (10%).

Parmi les autres victimes de violences, les patients représentent 13% des cas, alors que les agents de sécurité et les visiteurs représentent respectivement 2 et 1% des cas.

En 2013, dans 9 cas sur 10, les auteurs des atteintes aux personnes étaient des patients (72%) ou des accompagnants (16%).

La psychiatrie en tête des services les plus touchés par les violences

Ce sont les secteurs de la psychiatrie (24% des déclarations), des urgences (14%), de la médecine puis des EHPAD qui sont le plus touchés par cette violence.

L’ONVS signale que 45% des violences aux personnes déclarées relèvent du niveau 3 de gravité (violences volontaires). Le niveau 1 (injures) représente 32% des faits et 1% ont relevé en 2013 du niveau 4 (violences avec arme). Les atteintes aux biens représentent de leur côté 3 662 signalements.

Au total, 9 852 auteurs de violence en 2013 ont été notifiés. Le principal motif, dans plus de 20% des cas, “est un reproche lié à la prise en charge”. Viennent ensuite  le temps d’attente jugé excessif, l’alcoolisation, le refus de prescription, le règlement de compte, le diagnostic non accepté et la drogue.
 

Si les dépôts de plainte augmentent de plus de 24% par rapport à 2012, l’observatoire tempère en indiquant que 58% des faits de violence restent toujours “sans suite”. Par ailleurs, dans six cas sur dix, “les victimes n’ont pas engagé de poursuite”, ou n’ont pas été renseignées.

Rédaction ActuSoins

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