Apparemment tout va bien…
Les personnels hospitaliers – tous- jouissent d’une excellente image auprès des patients (86% en moyenne) et elle est même de plus de 90% pour les infirmières et les aides-soignantes, révèle le sondage. Mieux encore, les personnels le savent, “ont conscience d’être aimés, même s’ils sous-estiment un peu leur folle cote d’amour“.
Par ailleurs, les personnels hospitaliers semblent heureux : en effet, près de deux-tiers d’entre eux se disent (64%) satisfaits de leur travail.
Et pourtant, les inquiétudes sont fortes
Dans une analyse approfondie de l’étude, le Docteur Philippe Denormandie pointe que ces bons chiffres ne sauraient masquer de réels problèmes dont nous mesurons aujourd’hui les stigmates dans l’actualité avec les mouvements de revendications en cours :
D’abord, le niveau global de satisfaction observé parmi l’ensemble des personnels hospitaliers (64%) n’est pas si élevé comparé à la population générale (dont la satisfaction au travail se situe une quinzaine de points au-dessus de ce niveau).
Ensuite, ce niveau de 64% est une moyenne qui masque en réalité de profondes disparités selon les personnels hospitaliers interrogés par Odoxa.
En effet, l’étude montre très bien qu’il existe une difficulté réelle au travail pour de trop nombreuses catégories de personnels soignants, notamment parmi les aides-soignantes : 42% d’entre elles se disent insatisfaites de leur travail et plus de 8 sur 10 estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.
Enfin, les personnels, et plus particulièrement les infirmières et les aides-soignantes disent « manquer de temps pour accomplir leur travail », et « ne jamais avoir de moment de pause » dans leur travail ce qui, évidemment génère une forte dose de stress et donc constituent un risque non négligeable en termes de risques psycho-sociaux.
Le rapport indique donc que c’est sur le volet clé de la reconnaissance, y compris financière, qu’il faudrait renforcer les efforts afin de motiver ces acteurs et garantir la pérennité de notre système de soins.
Ce sentiment est partagé par la population. Trois-quarts des Français pensent que ces dernières années, «les choses ont plus tendance à se dégrader» au sujet du temps consacré aux patients, à l’écoute et à la prévention.
Rédaction ActuSoins
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