Les infirmières qui souhaitent s’installer en libéral dans l’Oise, comme leurs homologues médecins, vont pouvoir s’adresser à partir du 13 mars au guichet unique, d’aide à l’installation que l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France ouvre à Beauvais.
Deux jeudis après-midis par mois, elles pourront y rencontrer tous les interlocuteurs utiles. Des représentants de l’ARS, de la CPAM, de l’Urssaf, du Conseil départemental de l’Oise, du conseil interdépartemental de l’Ordre des infirmiers et de l’Union régionale des professionnels de santé infirmiers ainsi que le réseau associatif de financement de la création d’entreprise Initiative Oise, seront présents, au même moment, lors de ces permanences pour recevoir les infirmières et infirmiers qui projettent de s’installer en libéral.
Faciliter les démarches
Selon l’ARS, ils pourront d’une part conseiller les professionnels de santé sur leur installation, notamment les mesures d’accompagnement et les outils d’aide à la décision comme les cartes de dotation en infirmiers libéraux. Leur présence concomitante permettra d’autre part aux infirmiers d’effectuer, en une seule fois, toutes les formalités administratives nécessaires. Il leur suffit de prendre rendez-vous, dès à présent, par téléphone (03 44 89 61 15), par mail (ars-hdf-guichet-unique-60@ars.sante.fr) ou sur le site web du dispositif (www.jeminstallenliberal.fr).
Il s’agit du deuxième guichet unique de ce type en France. Le premier a été ouvert en 2014 dans l’Aisne, rappelle Edith Plantefève, présidente du comité interdépartemental de l’Ordre des infirmiers (Cidoi) de l’Aisne, l’Oise et la Somme. Au 31 décembre 2017, il a accompagné quelque 150 professionnels de santé, dont deux tiers d’infirmières et infirmiers.
« Au lieu de prendre rendez-vous avec chaque intervenant, poursuit la présidente du Cidoi, les professionnels de santé les rencontrent tous, en même temps ». Pendant une heure à une heure et demie, le candidat à l’exercice libéral échange, seul, avec tous les intervenants réunis. Cécile Lombart, infirmière installée dans l’Aisne en juillet 2017, a apprécié son rendez-vous préalable au guichet unique. Elle a pu tour d’abord remplir sur place la demande d’autorisation d’installation apporté par le représentant de l’ARS.
Des conseils précieux
En tant qu’agent de la fonction publique, elle s’est vue conseiller de demander une mise en disponibilité, pour se laisser la possibilité de revenir vers l’hôpital si l’expérience libérale n’est pas concluante. Autre conseil précieux : le représentant de l’URPS a rappelé à Cécile la nécessité d’anticiper la régulation des cotisations appelées par l’Urssaf, deux ans après l’installation. Pour Edith Plantefève, qui participe à ces rendez-vous au nom de l’Ordre infirmier, cette information « évite les redressements ou les liquidations judiciaires de cabinets dans les trois ans » pour cause d’imprévoyance.
Une (bonne) surprise attendait Cécile au sujet de son secteur d’installation : « le représentant de la CPAM m’a expliqué que je voulais m’installer dans une zone de revitalisation rurale, qui me rend éligible à une exonération d’impôts, raconte-t-elle. Je ne savais pas que cela existait. Il m’a ensuite envoyé par mail le formulaire de demande d’exonération. »
Lors de ce rendez-vous, il explique aussi la nécessité d’obtenir auprès de son employeur le nombre d’heures travaillées comme salarié ou les démarches pour obtenir la carte de professionnel de santé. Le représentant de l’Ordre, de son côté, vérifie que le futur infirmier libéral est bien inscrit à l’ordre et, si ce n’est pas le cas, lui remet en mains propres le dossier d’inscription.
Consolider l’installation
« On évoque aussi le matériel à utiliser pour la télétransmission, les logiciels utiles, les assurances santé ou auto à souscrire, ajoute la présidente du Cidoi. Nous donnons un carnet qui comprend le code de déontologie des infirmiers et nous rappelons quelques principes sur la publicité des infirmiers libéraux, les cartes de visite… ». L’utilité de suivre une formation à la nomenclature est aussi abordée ainsi que les limites des frais professionnels ou encore l’idée de se présenter aux autres professionnels de santé du secteur, y compris infirmiers. Le représentant d’Initiatives Aisne, qui héberge le guichet, délivre pour sa part des conseils de gestion financière du cabinet, évoque la nécessité de se faire accompagner par un expert comptable et les différents contrats de prévoyance.
Cécile a aussi découvert que l’Ordre pouvait examiner les contrats de collaborations entre infirmiers libéraux avant signature. « Je leur ai envoyé le mien par mail et ils m’ont renvoyé leur avis, raconte l’infirmière. Comme il n’y avait pas de souci, j’étais sereine. »
L’accompagnement, qui devrait, à l’avenir, ne plus être limité à la période de l’installation, peut s’étendre dans le temps. « On repart avec les cartes de visite de chacun », observe Cécile Lombart. Edith Plantefève confirme : les infirmières libérales peuvent recontacter les interlocuteurs rencontrés voire reprendre rendez-vous au guichet en cas de besoin.
Olivia Dujardin
Bravo pour l’article. Je suis l’infirmière interrogée et si je peux me permettre, mon nom est Cécile Lombart Clémence est ma soeur. Merci à Mme Dujardin pour son intérêt.
Clémence Isambert même la dessus on nous confond c’est pour ça que l’on m’a interrogé.
De la mousse…..l’ARS qui n’y connait strictement rien au libéral, je la vois mal placée pour donner quelque conseil que ce soit….autrement, on ne voit que trop bien la collusion URPS/ONI si fréquente dans de nombreux départements, forcément ce sont des conseillers “multi-casquettés”….
En clair, on les retrouve aux URPS, à l’Ordre, dans les commissions paritaires de la sécu et, fin du fin, dans les syndicats IDEL….je crois que dans mon département, il y en a un qui a 6 ou 7 casquettes, à savoir quand il voit des patients…
Bref, tout cela pour faire de la mousse, se faire croire utile….
Si seulement ce système pouvait se généraliser !
Vu l’étendue des démarches à effectuer, ce ne serait pas de trop …
Rosine Riez tiens regarde