La démarche fait suite au constat de pratiques d’administration de médicaments sans prescription médicale au sein de l’hôpital Sainte-Périne. “A l’été 2017, la vigilance des équipes soignantes de l’hôpital Sainte Périne-AP-HP a permis de constater des écarts de stock pour des médicaments de la famille des psychotropes, plus communément appelés somnifères, anxiolytiques ou calmants. Une surveillance rapprochée de ces médicaments, en instaurant un contrôle renforcé de leurs conditions de stockage et de dispensation, et une surveillance clinique accrue des patients ont été organisées par les équipes médicales et soignantes“, explique l’AP-HP.
Dans ce contexte de “vigilance accrue“, plusieurs séries d’examens toxicologiques ont été réalisées : ces examens se sont révélés positifs pour six patients pour lesquels aucune prescription n’avait été établie.
“Ces faits ont donné lieu à un signalement auprès des autorités sanitaires. L’administration de médicaments sans prescription médicale pouvant recevoir une qualification pénale, l’AP-HP a également saisi le procureur de la République à Paris, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale le 23 février 2018“, souligne l’institution. Enfin, une enquête administrative confiée à la direction de l’inspection et de l’audit a été déclenchée.
“La poursuite de cette surveillance toxicologique a mis en évidence de nouveaux cas marquant un écart avec les bonnes pratiques de soins. De nombreux résultats toxicologiques se sont en effet révélés positifs pour sept patients supplémentaires portant le nombre des cas identifiés à un total de 13. La surveillance clinique rapprochée de ces patients n’a pas permis d’établir de relation de cause à effet entre l’administration de ces psychotropes non prescrits et l’évolution à distance de leur état de santé“.
Sécuriser le circuit médicamenteux
Le plan prévoit, d’ici la fin du mois d’octobre, la conduite d’une “visite de risque” dans chaque hôpital afin “d’apprécier le niveau de sécurisation” du circuit du médicament. “Cet outil permet d’obtenir rapidement une vision des risques cliniques et de renforcer les dispositifs de sécurité en place à différents niveaux“, explique l’AP-HP.
La méthode comprend trois grandes étapes : une phase de préparation documentaires par les “visiteurs“; une visite dans les hôpitaux de un à trois jours par deux professionnels de l’AP-HP n’appartenant pas à la structure visitée ; un rapport de visite dans les deux mois appréciant, sur la base d’un référentiel le niveau de sécurisation du service, les risques prioritaires, les points forts et axes de progression possible.
“Avant la fin de l’année, des actions de formation et de sensibilisation sur la prévention des effets indésirables provoqués par les médicaments chez la personne âgée seront menées auprès des équipes médicales et soignantes“, souligne l’AP-HP.
Rédaction ActuSoins
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