Les puéricultrices réclament une refonte de leur programme de formation

Les puéricultrices réclament une refonte de leur programme de formation

L’ANPDE (Association Nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants) et le CEEPAME (Comité d'Entente des écoles préparant aux métiers de l'enfance) ont été reçus hier par le cabinet de Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes. Une occasion pour les puéricultrices de réitérer une demande de réingénierie de la formation et de parler de leurs conditions d'études et d'exercice. 
Les infirmières puéricultrices réclament une refonte de leur programme de formation
© Natacha Soury

L’entretien a été très riche et promet une attention particulière de ce ministère envers notre profession” rapporte l’ANPDE sur son site.

Les échanges avec la ministre se sont déroulés autour de différents thèmes. Les puéricultrices ont notamment abordé la question de la réingenierie de leur diplôme d’Etat. Alors que des travaux avaient été commencés dès 2008 en ce sens et à la demande de la profession, seuls de nouveaux réferentiels d’activités et de compétences avaient été validés en 2009.

Un programme obsolète qui date de plus de 30 ans

Dans une lettre ouverte au premier ministre Manuel Valls, l’ANPDE avait déjà fait part le mois dernier de ses attentes. “Le référentiel de formation initié à la suite – des référentiels d’activités et de compétences, ndlr – , avec le contribution de la Conférence des Présidents d’Université reste inabouti : aucune réunion de réingénierie n’a eu lieu sous le mandat de ce gouvernement” expliquait l’ANPDE dans sa lettre.

Car le programme de formation des puéricultrices date de 1983 et serait totalement décalé par rapport aux avancées de la santé, comme  les spécificités des populations prises en charge actuellement et les nouvelles missions confiées aux infirmières puéricultrices (suivi des assistants maternels et des structures d’accueil de jeunes enfants, prévention, maladie chronique, éducation thérapeutique, nouvelles technologies, analyse des pratiques professionnelles).

Inégalités de prise en charge pour les étudiants de la spécialité

Parmi les autres thèmes abordés avec Laurence Rossignol lors de l’entretien, celui des inégalités sociales pour les étudiants de la spécialité. Il y aurait, selon l’ANPDE, une diminution du nombre de prises en charge financière par les établissements employeurs et une augmentation considérable des coûts de formation. Dans certains instituts, celle-ci peut s’élever à 10 000 euros l’année, alors que d’autres demandent 250 euros.

Rédaction ActuSoins

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