Les hôpitaux portugais perturbés par une grève des infirmiers

Les hôpitaux portugais perturbés par une grève des infirmiers

Les hôpitaux publics portugais étaient perturbés mardi par une grève de deux jours des infirmiers qui protestent contre les baisses de salaires et un allongement de leurs horaires de travail, prévus dans le cadre des politiques de rigueur, ont indiqué les syndicats.

Manifestation des infirmières et infirmiers portugais - DR
Manifestation des infirmières et infirmiers portugais – DR

“Des consultations et des opérations chirurgicales devraient être annulées en raison de l’absence d’infirmiers”, a indiqué José Carlos Martins, du Syndicat des infirmiers portugais (SEP), qui s’attend à une forte participation.

D’après ce syndicat, la grève était suivie dès le matin par plus de 87% des infirmiers qui entendent protester contre l’allongement du temps de travail, de 35 à 40 heures hebdomadaires, et les baisses de salaire, certains d’entre eux ne gagnant que 3,4 euros de l’heure.

D’après eux, cette “dégradation des conditions de travail” est le résultat des politiques d’austérité. A l’instar des autres ministères, la Santé fait l’objet d’importantes coupes budgétaires pour répondre aux exigences de créanciers de la troïka (UE-FMI-BCE) en échange d’un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros accordé au Portugal en mai 2011.

La rigueur a plongé le Portugal dans la récession, avec une contraction prévue de 2,3% du PIB cette année, accompagné d’un chômage record, à plus de 18%.

Elle a également donné lieu à une vague de contestation. Après les professeurs, les dockers ou les postiers, les syndicats des forces de police avaient également prévu une concentration le 10 juillet à Lisbonne contre l’austérité qui remet en cause selon eux leur “mission opérationnelle”.

Mais lundi soir l’Association nationale des sergents (ANS), qui avait appelé à cette mobilisation, a annulé cette initiative en raison du contexte de crise politique qui a déstabilisé le gouvernement.

Le chef de l’Etat portugais Anibal Cavaco Silva poursuivait mardi les consultations des partis politiques et des partenaires sociaux avant de se prononcer sur l’accord de la coalition de centre droit pour surmonter l’impasse politique après la démission de deux ministres clés la semaine dernière.

Dans le même temps, les syndicats ont repris avec le gouvernement les négociations sur la nouvelle loi du travail de la fonction publique. Au menu des discussions figurent la hausse des cotisations sociales, la réduction des jours de vacances, l’allongement du temps de travail ou encore la question des licenciements des fonctionnaires.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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