Hôtel-Dieu : rupture du dialogue

Hôtel-Dieu : rupture du dialogue

C’est la fin de la mini-lune de miel entre les défenseurs du maintien des urgences à l’Hôtel-Dieu et Martin Hirsch, le nouveau directeur de l’AP-HP. Ce dernier n’était pas présent au “comité de dialogue” sur l’avenir de l’Hôtel Dieu et la feuille de route présentée ressemble à celle présentée par Mireille Faugères, selon les syndicats. 

Hôtel-Dieu : rupture du dialogueMartin Hirsch avait voulu apaiser les esprits en décembre en annonçant l’abandon du déménagement siège de l’AP-HP à l’Hôtel-Dieu et en ouvrant douze lits-portes pour l’hospitalisation de courte-durée et quatre postes d’infirmiers (en CDD jusqu’en mars).

“Effets d’annonce ? Intoxication pour calmer les troupes avant les municipales ?”, se demandait alors Guillaume Gandoin, infirmier à l’Hôtel Dieu, dans nos colonnes.

Depuis , “rien ne change. Les urgences ne sont pas rouvertes, ni les trente lits d’aval. Les pompiers-ambulanciers sont toujours redirigés ailleurs”, explique le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et fer de lance de la contestation. Depuis le 4 novembre 2013, plus aucun camion de pompier n’amène de patient à l’Hôtel-Dieu.

La feuille de route quasi-inchangée

Le 11 février, la première réunion du “comité de dialogue” – des réunions sont prévues tous les quinze jours jusqu’en mai – a tourné court. Martin Hirsch était aux abonnés absents et les représentants du personnel se sont retrouvés face aux Pr. Jean-Yves Fagon et Pierre Lombrail, porteurs du projet d'”hôpital debout”, mis au point par Mireille Faugère , l’ancienne directrice de l’AP-HP qui a fermé les urgences et déménagé les lits d’aval. Il s’agit d’un centre de consultations ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, accueillant les personnes venues par leurs propres moyens. 

“Depuis plus de trois mois, le plan a continué sa course”, juge Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et membre de la CGT Santé qui a décidé de quitter le comité de dialogue.

Aux mêmes maux, les mêmes effets : l’absence d’urgences à l’Hôtel-Dieu entraîne une surcharge sur Cochin et La Pitié. “Il est temps d’informer la population de la gabegie d’argent public, déclare le Dr Gérald Kierzek. On a d’un côté un hôpital tout neuf avec des équipes payées à ne rien faire, et de l’autre des urgences surchargées, avec des couloirs de la honte.”

L’annonce du rattachement de l’hospitalisation à domicile (HAD) parisienne à l’Hôtel-Dieu alors que celle-ci fonctionnait de manière autonome, a mis le feu aux poudres. “L’HAD va être noyée, subir la concurrence entre les différents services  et cela va favoriser les services privés d’hospitalisation à domicile alors que c’est une activité lucrative”, estime Emmanuel Dehu, secrétaire CGT à l’HAD.

Cyrienne Clerc

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2 réactions

  1. martin hirsh quitte souvent le navire pourpas avoir à expliquer des dècisions innomables sur le plan humain et qui ternirai son image d’humaniste dèsintèressè aux service des plus dèmunis, des malades, et surtout dèfenseur de ceux qui prennent soins de cette populations ; il est loin le temps de l’abbè Pierre en politique alors on prèfère s’absenter mais surtout rien assumer !!! dèsolant et dècevant mais les hopitaux ont hèlas l’habitude d’ètre abandonnès

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    1. comment peux t’on encore s’étonner de découvrir que l’avenir des hôpitaux français est scellé et que la fonction publique hospitalière va disparaître

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