Etudiants en soins infirmiers : mobilisations locales contre “la réforme des 80 %”

Etudiants en soins infirmiers : mobilisations locales contre “la réforme des 80 %”

Sit-in pacifique à La Roche-sur-Yon en début de mois, occupation d’un IFSI à Rouen mardi prochain, pétitions dans certains établissements : les étudiants en soins infirmiers se mobilisent peu à peu contre l’article 9 de l’arrêté du 2 août 2011, relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux.

ESI Etudiants en soins infirmiers : mobilisations locales contre "la réforme des 80 %"
Manifestation des étudiants infirmiers le 12 avril 2011 – © Jiémel

L’article, qui mentionne qu’un étudiant doit avoir suivi 80% des enseignements obligatoires pour être autorisé à se présenter à la première session de validation d’une unité d’enseignement, suscite de vifs émois, et ce, très rapidement après sa mise en application.

« Le problème, c’est que le texte ne différencie pas les absences justifiées des absences injustifiées », soulève Jonathan Nagode, président de la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers.

« Il arrive donc que des étudiants malades, ayant un certificat médical et une consigne de repos, aillent tout de même suivre leurs enseignements pour pouvoir se présenter à la première session et éviter le rattrapage qui leur aurait été soumis d’emblée autrement ».

Le texte, qui avait été mis en place pour modifier l’ancienne politique de franchise de 210 heures sur l’ensemble des trois années d’études, ne semble donc pas approprié. « Nous nous sommes réunis jeudi dernier au ministère pour effectuer un groupe de travail sur le bilan de la mise en place du référentiel. Ce point de réforme a évidemment été abordé et nous étions tous unanimes pour dire qu’il fallait en modifier les aspects. Nous sommes donc en train d’étudier les possibilités et nous allons soumettre nos idées » tempère Jonathan Nagode.

La FNESI, partant du principe que le problème sera résolu  prochainement, et bien que soutenant les actions locales de protestations, n’appelle pas à une mobilisation nationale.

Malika Surbled