
Valérie Torrent, l’une de six infirmières coordinatrices du pôle d’appui aux professionnels de santé du réseau ILHUP.
Quel est votre rôle au sein du réseau ?
Je suis infirmière coordinatrice. Dans ce cadre, je coordonne et sécurise la prise en charge des patients à leur domicile lorsqu’ils sortent d’hospitalisation. Il s’agit d’analyser la situation, de rechercher éventuellement les professionnels qui interviendront chez eux, et de mettre en place tous les dispositifs nécessaires. Nous sommes contactés par les services et procédons à un recueil des données nécessaires à l’organisation de leur sortie, notamment la présence ou non d’une infirmière identifiée par le patient. Si la personne a déjà une infirmière, je m’assure que cette dernière accepte la prise en charge et qu’elle maîtrise les soins techniques particuliers prescrits. ILHUP, dans son rôle d’information et de formation peut proposer aux professionnels une aide et un accompagnement pour les prises en charge difficiles.
En quoi consiste cet accompagnement ?
Il faut savoir que quoi qu’il arrive, l’infirmier identifié par les patients est toujours prioritaire. Hors de question de le faire remplacer par un autre professionnel parce qu’il n’a pas l’habitude de pratiquer tel ou tel soin. Nous proposons donc un accompagnement téléphonique pour des conseils de réalisation. Par exemple, pour la prise en charge des stomies, des plaies complexes, des accès veineux, des drains aspiratifs. Si cela ne suffit pas, nous pouvons accompagner ou faire accompagner par des infirmiers experts partenaires les soignants sur le terrain.
Quelles difficultés professionnelles pouvez-vous rencontrer au quotidien ?
La difficulté la plus fréquente est la sécurisation de sorties des cas complexes. Les professionnels libéraux n’ont pas toujours le temps dans leur tournée pour prendre en charge des patients qui nécessitent plusieurs passages très longs par jour, L’HAD est réservée aux patients qui nécessitent des soins techniques complexes. Les SIIAD, eux, n’ont pas le budget pour ces prises en charge qui seraient bien trop onéreuses. Nous nous trouvons donc souvent dans une impasse. La deuxième difficulté est géographique : certains patients habitent dans des zones reculées où l’offre de soins est limitée et où le cabinet infirmier local est déjà surchargé. La troisième difficulté concerne les prises en charge avec des problèmes psycho-sociaux associés.
Quelles qualités et compétences infirmières particulières sont nécessaires pour assurer ce travail de coordination ?
Il faut avoir une bonne écoute et surtout une expérience professionnelle suffisante permettant une polyvalence. Personnellement, infirmière depuis 25 ans, dans des services et sur des postes variés, je suis depuis 7 ans en exercice libéral, comme tous les autres coordinateurs du réseau. Cela permet de rester connecté à la réalité.
Propos recueillis par Malika Surbled
Publié dans le magazine ActuSoins n°16
* Intervenants libéraux et hospitaliers unis pour le patient
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Cha Boté
Thibault Abraham je me comprend en mettant “tournée AS” lors de ces tournée je ne fait que des soins de nursing. Merci bien mais je sais ce qu’est mon rôle propre.
tu es dans ta réalité de soins techniques à en chaîner chez des patients, les télédéclarations , tes dsi , tes galères d ‘ ordo et la pénuries d ‘ informations … oui effectivement … je respecte je l ‘ ai fais je l ‘ ai vécu aussi … tous ce que tu fais je le respecte mais je veux plus le faire, en libéral je me suis sentie frustrée des prise en charge , pas de temps , pas de relais , des patients isolés des soignants isolés . Maintenant j’ ai une vision globale du patient et de sa vie à domicile avec ou sans hospitalisation ,avant pendant et aprés si il y a hospitalisation , je connais les familles , les soignants déjà en place , des besoins et des patients et des soignants … je peut faire un vrai travail au long cours d ‘ accompagnement …. Je suis en cote d ‘or et ici historiquement les professionnels de santé sont regroupés en associations ( 70 toutes catégories dans le groupement ou je travaille) … le plus difficiles est la collaboration avec le CHU ce qui se reflète aussi dans vos commentaires … je connais le travail d ‘ une idel mais la réciproque n ‘ est pas vrai 😉
Tu vies dans quel monde? Les durées d’hospitalisation qui raccourcissent ce qui implique plus de soins à domicile…. Que ce soit des soins Légers comme une banale injection ou des soins plus lourd (toilettes complète ou partielle +/- pansement).
Je pense qu’il faudrait peut être vivre dans le monde actuel du soin pour pouvoir en parler…..
Je pense être bien plus proche de la réalité que vous en tout cas puisque l’ensemble des professionnels que je croise dans ma région, infirmiers ou non semblent être du même avis que moi…..
la majorité des RAD n ‘ont pas besoin de solliciter les idel … arrêtez de penser que le parcours de soins et la prise en charge ambulatoire repose sur vos épaules … c ‘ est sur quand il a besoin des services des idel c’ est les patients les plus complexes , les plus dépendants , où il y a besoin de mobiliser le plus de “personnel” … mais ce n ‘ est pas la majorités des sortie d ‘ hospitalisations et plus il y a de consultations et de communications plus les choses se passe sereinement ….
Bizarrement j’ai un excellent rapport avec les professionnels et les patients qui m’ont choisis et qui respectent le travail (bien fait) des autres. Quid du respect, de l’empathie, de l’accompagnement quand tu laisses quelqu’un de seul et dépendant rentrer chez lui sans rien d’organisé? Au delà de sac de noeuds tu laisses aux professionnels (infirmiers, médecins, auxiliaire de vie…) ou même encore à la famille des patients?
Thibault Abraham je n ‘ ai pas à me justifier de mon parcours professionnel , ni à juger tes ” prix” en charge … au vue de tes commentaires je pense qu ‘ à part toi même et ta vision des soins et de la relation de soins rien ni personne ne soient respectable et/ou honorable …. je ne te parlerai d ‘ interprofessionalité , ni de respect ni d ‘ empathie ni d ‘accompagnement je te laisse à tes piqûres et chariot d ‘ urgences … tu y sembles tellement épanoui et à même d ‘ échanger
Sophie Noris permettez moi d’en douter ..
je n ‘ au jamais pu accorder tant d ‘ écouter et de temps aux patients depuis que je fais de la coordination ….
il a un master avec “coordination du parcours de soins “