Certains ESI pourraient payer 24 000 euros leurs études en soins infirmiers à l’AP-HP

Certains ESI pourraient payer 24 000 euros leurs études en soins infirmiers à l’AP-HP

La rumeur enfle dans les IFSI parisiens. Une campagne de recensement des "cas particuliers" fait craindre à la FNESI que les fonds octroyés par la région à l'AP-HP ne seraient plus suffisants pour financer l'ensemble des étudiants actuellement pris en charge.

Certains ESI pourraient payer 24 000 euros leurs études en soins infirmiers à l'AP-HP “8000 € : c’est désormais le forfait (annuel) dont certains étudiants devront peut-être s’acquitter pour pouvoir poursuivre leurs études au sein de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP)”, indique la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers dans un communiqué.

“Nous avons été alertés par certains étudiants qu’une campagne de recensement des cas particuliers est en cours. On leur demande différents papiers pour justifier de leurs situations. Les équipes pédagogiques et certaines directions d’IFSI leur ont dit que l’AP-HP comptait revoir les financements des études pour certains “, indique Loic Massardier, président de la FNESI à ActuSoins.

Certes, c’est encore une rumeur assez floue, sans trace écrite, sans critères clairement mis sur la table, mais “il n’y a pas de fumée sans feu”, remarque Loic Massardier.

Les étudiants éventuellement concernés ? Ceux qui ne rentrent pas dans les critères classiques de prise en charge des études comme “ceux qui ont arrêté puis repris les études et ont, par exemple, plus de 26 ans et dont les études ne peuvent être prises en charges par Pôle Emploi”, explique-t-il.

En effet, les coûts de formation sont – depuis 2004 et le transfert de compétence des formations sanitaires et sociales aux régions – subventionnés soit par la Région Île-de-France ou par les organismes financeurs (Employeurs, Pôle Emploi, OPCA etc.).

Pas de souci à priori pour les étudiants pris en charge par Pôle Emploi ou leurs employeurs ou les OPCA. Pas d’inquiétude non plus pour ceux qui sont dans un cursus classique post-bac sans avoir arrêté leurs études. Mais les cas particuliers “craignent donc de devoir payer leurs études”, indique la FNESI.

En cause, selon Loic Massardier, un accroissement du nombre d’étudiants pris en charge par la région alors que les caisses sont loin d’être pleines.

“Une délégation sera reçue mardi 9 décembre par la direction de l’AP-HP afin d’éclaircir la situation et d’entrevoir une issue favorable”, indique la FNESI qui a également demandé à être reçue au Conseil régional.

” Les étudiants ne doivent pas payer les pots cassés du désinvestissement des politiques publiques en matière d’enseignement supérieur. Il est impératif de maintenir une égalité des droits dans l’accès à l’enseignement supérieur”, conclut la fédération.

Cyrienne Clerc