Diminuer les quotas d’entrée en Ifsi pour réguler les infirmiers libéraux ? Un non sens selon la FNESI

Diminuer les quotas d’entrée en Ifsi pour réguler les infirmiers libéraux ? Un non sens selon la FNESI

Suite au rapport de la Cour des Comptes qui  recommande notamment une baisse des quotas d’entrée en institut de formation en soins infirmiers dans un objectif de régulation du nombre de professionnels libéraux, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers estime "inefficace la régulation par quota".

amphi-250x1951-250x195Mis en place pour réguler le nombre de professionnels sur le territoire, les quotas ont pourtant, depuis leur création, montré leur inefficacité quant à la prospective quantitative des professionnels”, indique la FNESI.

Les raisons ? “D’une part, des rapports font état que les abandons en cours de formation et les quotas non remplis amènent à un nombre de diplômés toujours inférieur aux prévisions. Cette différence se porte à 28 % dans la profession d’infirmier. D’autre part, il reste aujourd’hui impossible de définir quelle sera l’activité des professionnels et donc la proportion de nouveaux diplômés qui s’installeront en libéral”.

” Enfin, dans un contexte de marché du travail européen ouvert, les Ordres Nationaux enregistrent un grand nombre de professionnels n’ayant pas effectué leurs études en France, autour de 1 600 nouvelles inscriptions par an pour les kinésithérapeutes. Cela rend inefficace toute régulation nationale par un quota”.

“Le rapport note également des difficultés de régulation démographique des professionnels libéraux qui pourraient amener à la mise en place de mesures coercitives visant à un rééquilibrage plus rapide entre zones sous et sur dotées, soulignent la FNESI et la FNEK (étudiants en masso-kinésithérapie) qui “considèrent que cette régulation doit s’exercer par des mesures incitatives afin d’améliorer l’attractivité des territoires sous-dotés”.

Pour une plus forte autonomie des infirmiers libéraux par rapport aux médecins

Et d’ajouter : “si une régulation des actes pratiqués en libéral est nécessaire, il n’est pas souhaitable que celle-ci s’exerce exclusivement par la prescription médicale. En effet, les kinésithérapeutes et infirmiers sont formés à la réalisation de bilans diagnostics et à l’établissement de projets de soin dans leurs domaines de compétences respectifs qui diffèrent à certains égards de ceux des médecins. Chacun doit pouvoir agir en autonomie afin de gagner en efficacité au sein des parcours de soin.”.

Les deux fédérations étudiantes regrettent en outre “que la Cour des Comptes n’ait pas pris la mesure des besoins grandissant de recours aux soins paramédicaux par la population”. 

Rédaction ActuSoins (source FNESI)

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