Le SNPI et la CFE-CGC s’opposent à un protocole de coopération autorisant des infirmières à prescrire des soins de support et le renouvellement de chimiothérapies orales. Ils dénoncent un non-respect des compétences respectives, une mise en danger des patients et une formation « Canada Dry »
Le SNPI s’insurge contre « les dérives dangereuses du protocole de coopération en cancérologie de l’ARS Ile de France” autorisé en décembre dernier et saisit le Défenseur des Droits (ex médiateur de la République) pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Ce protocole initié dans l’hôpital de jour de Saint-Antoine autorise une « consultation infirmière de suivi des patients traités par anticancéreux oraux à domicile » ainsi qu’une « délégation médicale d’activité de prescription » qui autorise en particulier la « prescription de certains médicaments à but symptomatique pour traiter les effets indésirables des traitements anticancéreux : antiémétiques, anxiolytiques, antibiotiques de la classe des cyclines, anti-diarrhéiques, topiques cutanés » ainsi que la « décision de renouvellement de la chimiothérapie orale ».
Le prérequis ? Une formation théorique de 45 heures, doublée d’une formation pratique consistant à participer durant 20 heures à des consultations en présence d’oncologues et à mener dix heures de consultations supervisées par un médecin. De telles « pratiques avancées doivent se faire après une véritable formation, validée par un diplôme de master 2 qui certifie les compétences, dans le cadre d’un métier statutaire”, affirme le SNPI qui dénonce « une exposition directe d’autrui, avec une perte de chances » pour le patient.
Autre critique : ce protocole ne concerne pas une expérimentation localisée mais est validé par l’ARS Ile de France pour tout « lieu d’exercice de l’oncologue : établissement de santé, cabinets médicaux,…».
Levée de boucliers également du côté de la CFE-CGC. Le Docteur Bernard Salengro, secrétaire général du pôle santé de la confédération a dénoncé ce protocole, le 28 mars dernier, lors du Conseil d’Administration de l’UNCAM « au nom de la sécurité et de la qualité des soins dispensés aux patients ».
« On préfère bricoler de la formation Canada dry ! », souligne le communiqué syndical. « Il s’agit d’une économie sur le dos des patients », ajoute-t-il en posant la question qui fâche : est-il acceptable de facturer de telles consultations au tarif de consultations de médecins spécialisées ?
Claire Dubois
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je ne pense pas que ce genre d’accord puisse nous faire avancer dans notre profession…C’est juste un moyen de faire des économies sur notre dos déjà bien courbé…
Bernardo, si tu veux avancer comme tu le dis, reprend tes études et deviens médecin.
Un article fondé sur un vrai travail de journalisme donnerait aussi le point de vue de l’ARS Ile de France et de la HAS. S’il s’agit de reprendre un communiqué syndical, je ne vois pas l’intérêt.
bonjour les derives et si probleme ce sera l’infirmiere en premiere ligne : le medecin n’aura rien prescrit
j’ai pas le temps de rentrer dans un tel débat, mais je pense que la coopération doit aller plus loin, pour le bien être du patient et pour la rationnalisation du fonctionnement hospitalier. Après pour ce qui est de la rémunération il est clair que je ne serais pas contre une (belle) augmentation.
Sauf que l’on peut toujours attendre pour avoir une rémunération à la hauteur des responsabilités!!!
J allais le dire … La paye elle, elle va avec ? Partage de responsabilités mais ça s’arrête là !
Cela dit , les patients méritent les meilleurs soins possibles malgré les pires conditions de travail …
ça craint, 15 jours de formation , pov patients!! chacun son taf!!! les ide sont peut etre sont competentes, mais comment pensent elles prendre en charge des patients avec des antedents medicaux et chir importants, elles sont pas medecins? on parle de gestion des risques, ha oui, c est sur, on va s’etonner aprés d’evements indesirables!!!!!
Avec des réflexions comme clles ci notre profession n’avancera jamais. Nous ne sommes pas QUE infirmier (e) s mais des professionnels compétents qui peuvent avoir un sens clinique affûté et capable de renouveler une ordonnance et prescrire un antiemetique pour soulager nos patients! Avec des raisonnements comme les votre nous ne risquons pas d’être un jour reconnusa notre juste valeur.
Ben voyons faisons le taf des médecins gratos !!!