
C’est une histoire qui commence le 4 juillet 1994. Deux femmes, à un jour d’intervalle, donnent chacune naissance à une petite fille dans une clinique de Cannes. Les deux bébés sont placés dans la même couveuse.
Puis, c’est le drame. L’erreur professionnelle. A la sortie de la maternité, dans la nuit du 8 juillet, elles sont interverties par mégarde et remises à leurs faux parents par une auxiliaire de puériculture.
L’une des mamans, Sophie Serrano, remarque bien que son bébé est différent, d’autant que le nouveau-né semble avoir beaucoup plus de cheveux que la veille. “On me répond alors que ce sont les lampes UV qui font cet effet-là. Je les crois. À l’autre famille qui s’étonnait elle aussi que leur bébé ait soudain beaucoup moins de cheveux on a dit la même chose. Mais pas un instant je n’ai imaginé que l’enfant avec lequel nous repartions son père et moi n’était pas la nôtre” a expliqué dans une interview Sophie Serrano au journal Le Point.
Les années passent. La couleur de la peau de Manon fonce, se cheveux frisent. Sa mère, Sophie, mets cela sur le compte de ses origines espagnoles. Le père, lui, s’éloigne. Il y a des rumeurs dans le village.
“Son père et moi nous sommes séparés très vite et il ne s’occupait que très peu de sa fille. Quand elle a eu 8 ans, il a cessé de payer sa pension alimentaire, il arguait qu’il n’en était pas le vrai père. Un test ADN a été fait et la nouvelle est tombée : je n’étais pas sa mère non plus… “.
Commence alors l’enquête, suite à une plainté déposée par Sophie Serrano, pour trouver l’autre famille. Manon a 10 ans déjà. La famille en question s’avère être d’origine réunionaise, et vit dans la région de Grasse. Après 10 ans, difficile de faire un échange d’enfants. D’ailleurs, pour les familles, il en est hors de question. Les fillettes se rencontrent et font connaissance avec leurs parents biologiques, mais arrêtent de se côtoyer. “C’est trop difficile, donc chacun prend son chemin parce que c’est tellement bouleversant, c’était le seul moyen de retrouver une certaine stabilité », a expliqué Sophie Serrano.
Plus de 20 ans après les faits, alors que les fillettes sont devenues des jeunes femmes, les familles – dont l’une souhaite préserver son anonymat – ont obtenu réparation.
Alors que le tribunal a condamné solidairement la Clinique internationale de Cannes et la Société hospitalière d’assurances mutuelles, l’auxiliaire de puériculture qui avait inversé les enfants, ainsi que le pédiatre du service n’ont pas été condamnés.
Pour justifier la faute, la clinique a évoqué “une salariée alcoolique” qui aurait placé les deux bébés dans une même couveuse, faute de place. Les bracelets de naissance auraient été perdus.
Rédaction ActuSoins
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