Imaginez un infirmier référent pour les étudiants en soins infirmiers (ESI) sur leur lieu de stage. Un professionnel de santé détaché à l’encadrement des stagiaires. Bref, un tuteur ad hoc…fantaisiste ? Non. Cet idéal est actuellement en phase d’expérimentation.

L’idée de cet infirmier détaché « des soins » et dédié à l’accompagnement des ESI dans l’acquisition des 10 compétences (définies par le ministère de la santé) provient de l’hôpital Nord, à Marseille.
Ce projet c’est un peu « le pied dans la porte » s’amuse Christophe CAPPELLI. Pour ce cadre de santé de cet établissement pilote et ex numéro deux de la direction des soins, la comparaison avec les techniques de persuasion des vendeurs au porte à porte est toute trouvée.
En effet, selon lui, « tous les cadres des pôles de santé ne sont pas partants. Certains parce qu’ils ont le sentiment de perdre un infirmier, d’autres parce qu’ils estiment que cette mission relève d’eux ».
S’il ne fait pas encore l’unanimité parmi les responsables de pôles, le tuteur de stage semble satisfaire les étudiants infirmiers qui en ont bénéficié. Christophe CAPPELLI en tire une grande fierté : « on a un très bon retour dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), des étudiants comme des formateurs. Avec la mise en place du nouveau programme d’études, le terrain de stage a un rôle prépondérant. Il y a un transfert de compétences indiscutable. »
Un encadrement renforcé pour les ESI mais aussi la possibilité d’accueillir sereinement plus d’étudiants et un « effet vitrine pour les pôles de soins ». Sans négliger un aspect stratégique essentiel : le tuteur, en étant plus proche des étudiants, joue un rôle de recruteur potentiel en repérant les jeunes « pousses prometteuses ».
Reste à officialiser ce poste…et à le financer. Problèmes qui ont déjà eu lieu en leur temps pour les postes de référents hygiène et douleur. Malgré quelques difficultés, Christophe CAPPELLI croit en ce projet et espère bien faire école.
Suivre cette conférence au Salon Infirmier 2011 :
Christophe CAPPELLI et Dominique LEMOINE, cadres de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), tiendront une conférence sur l’expérimentation du tuteur de stage dans le cadre du Salon infirmier 2011. Elle se déroulera le jeudi 13 octobre, de 11h30 à 12h30, salle CARINA A.








ce serait soulant je pense!
“et je ne parle *pas* que des patients” , désolée
Comme m’a souvent dis une de mes formatrice d’ifsi , c’est pas parce que on a obtenu le permis de conduire, que l’on sait conduire…c’est avec l’expérience et la pratique qu’on devient un bon conducteur. C’est pareil pour le DE. c’est avec l’expérience que l’on devient un bon infirmier… Donc normal qu’en stage prépro, un étudiant ne sache pas tout.
Pour en finir avec la guéguerre IDE-ESI:
IDE : Le décret dit “tu DOIS encadrer”.
Tu veux pas, change de métier, d’autres attendent ta place, je t’assure. Sinon, t’as signé un contrat, alors assume.
Mais on attend aussi de toi que tu encadres CORRECTEMENT, et pas que tu files de bonnes notes sans critique parce que c’est politiquement plus correct, n’oublie pas que les ESI que tu encadres, ce sont tes collègues de demain, et que dans ESI il y a “étudiant”, oui, il y a des choses qu’ils ne savent pas, d’ailleurs t’es là pour leur apprendre.
ESI : La formation dit “tu DOIS te remettre en question et t’auto-analyser constamment”.
Tu n’acceptes pas la critique, vas voir ailleurs, parce qu’une fois ton diplôme obtenu, de la critique, tu n’auras que ça (le patient, la famille, les médecins, le cadre, tes collègues, et… ah oui tiens, les ESI 😉 )
Et n’oublies pas non plus que c’est toujours préférable de dire “je ne sais pas, explique moi” que “si si je sais” alors que non, parce que ce sont des humains que tu as en face de toi, pas des pokémons, et je ne parle que des patients, les IDE aussi ont le droit de se lever de mauvais poil le matin.
Aux 2: je vous rappelle que vous bossez tous dans le SOIN, et que si cette putain de guerre de statut cessait et que vous communiquiez entre vous, y aurait ptet moins de merdes, moins de cris, moins de boulets avec leur diplôme, moins de boulets à l’entréed des IFSI parce qu’on fait rentrer plein de gens parce qu’on manque de gens compétents.
Ceci étant posé, concernant l’article, je trouve l’idée formidable, bien qu’utopiste à l’heure où seul la T2A prime.
Si les CHU qui ont mis en place la chose pouvaient dire comment ils ont fait pour trouver du personnel sans saigner les services, ce serait pas mal… 🙂
c’est tellement intéressant de partager son savoir, sa pratique…. en vue d’assurer la relève…. les étudiants apportent un peut de neuf dans les pratiques et permettent à chacun se se remettre en question…L’encadrement et la formation des ESI sont inclus dans les textes réglementant la profession… C’est donc un devoir pour les infirmiers d’encadrer les étudiants…
Peut être que véro est de mauvaise fois, c’est chronicisée et ne veut pas voir la réalité en face …
Bonjour
Il y a fort longtemps, lorsque j’ai fait mes études, j’ai eu la chance de bénéficier de ce type d’encadrement que l’on appelait “stages-école” à l’école d’infirmières de Nimes qui faisait figure de pionnière. Il existait plusieurs de ces stages dans l’hopital et ces stages accueillaient un groupe d’étudiants (des 2 années d’études à l’époque), qui assuraient tous les soins d’un groupe de patients sous la responsabilité et la supervision d’une infirmière tuteur.
Elle faisait partie intégrale de l’équipe en roulement régulier de semaine.
Dans ce type de stage, les étudiants de 1ère année étaient fortement encadrée par leurs collègues de 2ème année
Comme la plupart des élèves j’ai pu effectuer 2 stages avec ce type d’encadrement. Ils ont été déterminants dans l’apprentissage des soins globaux aux patients et des soins en équipe.
J’encourage fortement ces modalités de tutorat et j’espère surtout qu’il se multipliera dans de nombreux services et hopitaux
Bien cordialement
Silzac
bonjour à tous
En effet, ce serai l’idéal une infirmière référente pour la formation de EIDE. Mais avec la restriction de personnel cela n’est pas possible. Alors messieurs et mesdames les EIDE battez-vous pour obtenir cette référente car c’est votre avenir qui est en jeu.
En tout cas je suis pour à 100%, et j’aimerai ëtre une de ces IDE référente.
Cette expérience existe déjà depuis plusieurs années en Suisse. Je pense que ce sera l’avenir ici aussi biensur. Il serait temps de reconnaitre la fonction pédagogique de l’infirmier tant auprès de l’ESI que du patient.
Certes, mais ça fait partie de notre rôle propre, et c’est écrit dans les textes que les IDE ont un devoir de formation et de former… qu’on le veuille ou non.
Au luxembourg, c’est le contraire. il y a un formateur detachépor la strcuture hospitaliere et qui est à demeure dasn la structure pour l’encadrement des eleves