Aides-soignants, kinés, ambulanciers et secouristes habilités à vacciner : une mesure qui ne fait pas l’unanimité

Aides-soignants, kinés, ambulanciers et secouristes habilités à vacciner : une mesure qui ne fait pas l’unanimité

Les masseurs-kinésithérapeutes, les aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les ambulanciers, les détenteurs d'une formation de secourisme PSE 2 (premiers secours en équipe de niveau 2) ainsi que les étudiants en premier cycle de maïeutique peuvent à présent procéder à l'administration des vaccins contre la Covid-19 dans les centres de vaccination. Cette mesure, mise en place pour permettre une accélération de la campagne vaccinale, ne plaît pas à tout le monde. 
Aides-soignants, kinés, ambulanciers et secouristes habilités à vacciner : une mesure qui ne fait pas l'unanimité
Photo d’illustration ©Obatala-photography / ShutterStock.

Le décret a été publié au Journal Officiel mercredi dernier. L’idée ? “Accélérer la campagne de vaccination“, indique le ministère des solidarités et de la santé. Il s’agit notamment de permettre d’éviter de voir le nombre de volontaires participant au dispositif s’effondrer. 

La liste des professionnels habilités à procéder à l’administration de vaccins anti-Covid dans les centres de vaccinations s’allonge ainsi et complète celle – déjà allongée – établie en mars dernier.

Côté infirmier, la nouvelle passe parfois mal. Sur son site, le Sniil (Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux) dénonce ainsi “l’absence de concertation préalable avec la profession“, et juge ces nouvelles dispositions “inadaptées au contexte“. 

Les infirmiers, aux côtés des médecins, contribuent à sécuriser la vaccination : questionner le patient, l’éclairer sur les bénéfices, identifier certains risques, surveiller, signaler et agir face à d’éventuels effets indésirables…“, s’insurge le syndicat. 

 Le fait que d’autres professionnels, moins qualifiés, puissent effectuer des actes relevant d’habitude du rôle infirmier inquiète le SNIIL : il ne faut “pas réduire cette vaccination à un banal geste d’injection sans aucun regard d’expertise clinique“.

Sur les réseaux sociaux, les réactions des professionnels sont parfois aussi virulentes. “Et puis quoi encore ? L’épicier du coin ? Le boulanger ? C’est absurde…“, commente une infirmière sur Twitter. 

Ne faut-il pas un certain bagage théorique et pratique pour réaliser une injection ?”, se demande de son côté un usager. 

Ce bagage théorique et pratique est apporté assure le décret : tous les nouveaux “vaccinateurs” doivent avoir suivi “une formation spécifique à la réalisation de cet acte, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration de vaccin“. 

Alors, la fin justifie-t-elle toujours les moyens ? 

Rédaction ActuSoins

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3 réactions

  1. La question ne se pose plus les IDE peuvent prescrire et injecter.
    Mais la contre partie c’est la responsabilité en tant que prescripteur donc la connaissance des dernières recommandations de la DGOS.
    D’où l’intérêt d’être abonné pour les recevoir régulièrement car parfois il y a des éléments qui changes.

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  2. Dans le cas du Covid , les IDEL peuvent être prescripteur et vaccinateurs; ils ou elles savent faire un questionnaire avant la vaccination , faire la surveillance qu’il convient post vaccination

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  3. Les infirmiers pratiquent la vaccination mais aussi la prescrivent paraît-il (il est vrai que l’on en parle peu). Les infirmiers veulent-ils conserver leur rôle de vaccinateur sous la responsabilité des médecins ou veulent-ils pouvoir être prescripteurs et autonomes dans leurs actes de vaccination ?

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