Agression d’une infirmière à La Timone : un an de prison ferme

Agression d’une infirmière à La Timone : un an de prison ferme

Une jeune femme de 22 ans, L.D, est devenue hystérique jusqu'à rouer de coups de poings et de pieds une infirmière de garde après une attente de... 45 minutes aux urgences de nuit de la Timone. Qui plus est pour des blessures superficielles, causées par un banal accident de la circulation.  

violence-hôpital-250x167-1La scène, raconte Le Quotidien La Provence, se déroule dans la nuit du 5 au 6 août. Transportée par les pompiers, une patiente fait montre d’impatience et commence à invectiver le personnel.

“Elle n’arrêtait pas de se lever de son brancard contre l’avis des pompiers, raconte Parisa Azeri, l’infirmière agressée. Je l’ai vu se jeter à terre et simuler un malaise pour passer devant tout le monde.Ce que j’ai eu le malheur de signaler à l’externe venue l’examiner”.

Pas si atteinte, visiblement, la simulatrice se relève et se déchaîne sur cette infirmière de 28 ans, en poste depuis 4 ans à la Timone : “Elle m’a foncé dessus en me traitant de tous les noms d’oiseaux, en me frappant et en me menaçant de mort. Il a fallu quatre personnes pour la maîtriser, dont un garde de 2 mètres ! Et encore, elle continuait à avancer et à me cogner. Elle était hystérique !”

L’assaillante, qui n’a aucun passif psychiatrique, est placée en garde à vue. Avant d’être jugée, deux jours plus tard, en comparution immédiate.

Deux semaines d’arrêt de travail pour l’infirmière agressée

Devant les juges, Parisa Azeri, raconte d’une voix blanche, étouffée de sanglots :  “Ça a duré dix minutes mais j’ai l’impression que ça a duré des heures (…) On ne fait pas ce métier pour se faire frapper et menacer de mort”. Bilan : de multiples contusions au visage, deux semaines d’arrêt de travail et le sentiment, plombant, que “la situation va en s’aggravant”.

Verdict ? Un an de prison ferme et 3 100 euros d’amende. Une peine qui se veut “exemplaire”, alourdie par l’attitude de la prévenue à l’audience. ““Elle n’a eu cesse de faire des mimiques”, s’étouffe la victime. “La juge lui a alors expliqué qu’elle ne s’est pas seulement attaquée à une infirmière. Mais à l’hôpital public dans son ensemble !”

L’hôpital marseillais était encore visé, une semaine plus tard, par l’agression d’un infirmier de nuit à la Timone, mordu à pleines dents par la petite-fille d’une patiente. Là encore, la justice n’a pas transigé : 4 mois fermes.

Des verdicts à comparer à d’autres, nettement moins lourds. Ainsi, en décembre dernier, une mère et sa fille qui avaient porté des coups à une infirmière avaient écopé de 15 jours de prison avec sursis. L’infirmière agressée été restée 9 jours en incapacité de travail.

Faut-il en conclure que la justice se veut de plus en plus exemplaire dans ces situations ?

Rédaction ActuSoins avec La Provence

 

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