AP-HP : deux organisations syndicales appellent à une journée de grève mercredi

Les syndicats FO et CGT de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ont appelés à une journée de grève demain pour dénoncer une situation jugée "extrêmement critique" dans les hôpitaux parisiens. Une manifestation en direction du ministère des solidarités et de la santé est prévue. 

AP-HP : deux organisations syndicales appellent à une journée de grève mercrediCette mobilisation propre à l'AP-HP, mercredi 1 décembre est initiée par FO et la CGT.

Les deux organisations syndicales alertent sur une situation "extrêmement critique et tendue, au bord de la rupture avec des personnels épuisés et amers" dans les services de l'AP-HP. 

Elles comptent présenter un "cahier de revendications" demain au ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran. 

Ils font notamment état du malaise des professionnels face à des conditions de travail dégradées et dressent une longue liste d'effectifs manquants. "A l'hôpital Bicêtre, le week-end des 16 et 17 octobre, les fermetures de lits ont entraîné la saturation des urgences avec 27 personnes âgées sur des brancards", a rapporté Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP, lors d'une conférence de presse lundi. 

Autre exemple : dans l'unité de soins intensifs neuro vasculaires (Usinv) du même hôpital, "sur 12 lits, plus que 6 sont ouvert", faute de personnel. 

La situation préoccupante des hôpitaux de pédiatrie a également été exposée. A Robert Debré, "les sorties sont accélérées" ainsi que "le recours à l'Hospitalisation à domicile" et le "transfert des mineurs de 16 ans et plus dans des hôpitaux d'adultes". Selon Jean-Emmanuel Cabo, il manquerait, à Necker, 100 infirmières. 

Dégradation du temps de travail

"On ne peut pas accepter la dégradation du temps de travail", a expliqué Olivier Cammas, de l'Union syndicale CGT de l'AP-HP (Usap-CGT), lors de cette même conférence de presse.

Les organisations syndicales demandent la "réouverture de tous les lits et de tous les services" et "l'embauche de 10.000 postes" supplémentaires, tous métiers confondus. Ce chiffre prend en compte "la disparition de 3.000 emplois en quatre ans, les heures supplémentaires, qui représentent plus de 1.500 emplois, et 1,4 millions de jours sur les comptes épargne-temps, qui représentent 1.500 emplois". 

Estimant à 400 le nombre de professionnels suspendus en raison de leur non-conformité avec l'obligation vaccinale en vigueur, FO et la CGT demandent   "la réintégration avec salaire de tous les collègues suspendus, sans sanction", pour permettre "de rouvrir des lits". 

Une mobilisation nationale pour la défense de l'hôpital public est également prévue le samedi 4 décembre. Initié par de nombreux collectifs et organisations syndicales représentant les personnels paramédicaux et médicaux, ce mouvement dénonce les difficultés que traversent l'hôpital public et les établissements du sani­taire, du social et du médico-social. 

Rédaction ActuSoins

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