Etats généraux infirmiers : une réflexion pour porter la profession

La déception autour des conclusions du Ségur de la santé est telle que 33 organisations infirmières ont décidé d’organiser le 1er octobre les états généraux infirmiers. Objectif : faire entendre la voix de la profession avec des mesures concrètes. 

Etats généraux infirmiers : une réflexion pour porter la profession« Depuis des années nos organisations sont dans la revendication par rapport à la reconnaissance de la profession infirmière et de nos compétences », rappelle Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC).

Les conditions d’exercice tous secteurs confondus, font aussi grincer des dents : manque de lits, manque de postes, salaires ou cotations inférieurs à la moyenne européenne. « Les compétences et expertises des 700 000 professionnels infirmiers sont bridées par la règlementation », soulignent les organisations, précisant que le décret de compétences n’a pas été réactualisé depuis 2004, alors que les techniques de soins et l’accompagnement des parcours de santé évoluent. Sans parler des exercices infirmiers spécifiques qui tardent à être reconnus. 

Les militants appelés à voter

Exclues du Ségur de la santé, les organisations infirmières ont donc décidé d’agir en se rassemblant pour élaborer des propositions concrètes. « Nous communiquons déjà depuis longtemps entre organisations, mais notre objectif est de passer à une nouvelle étape afin de ne pas être uniquement dans des échanges entre responsables nationaux, mais bien d’engager une dynamique de terrain avec des infirmiers exerçant dans tous les départements, tous modes d’exercices confondus. Nous voulons qu’ils soient partie prenante aux mouvements », rapporte Thierry Amouroux. 

Les organisations ont par ailleurs déjà travaillé « sur des orientations afin d’améliorer et de simplifier le système de santé français dont les infirmiers sont un maillon incontournable » : l’augmentation du niveau d’autonomie et de responsabilité des infirmiers, l’arrêt immédiat d’un système médico-centré pour l’adoption d’un système centré sur le patient, la revalorisation des niveaux de rémunération sans contrepartie ou l’amélioration significative des conditions de travail (matériel, ressources humaines et formations).

Au cours des états généraux du 1er octobre, les militants des différentes organisations vont être amenés à échanger sur ces sujets lors de cinq tables rondes (formation, premiers recours, consultation infirmière, e-santé et enfin prévention et la promotion de la santé) pour ensuite procéder au vote des propositions retenues. « Nous prévoyons par la suite d’aller à la rencontre des parlementaires dans leur circonscription », fait savoir Thierry Amouroux.

L’objectif est de leur présenter les mesures et de les inviter à déposer des amendements dans ce sens au cours de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). « Il faut qu’ils voient que leurs électeurs ont des revendications sur leur territoire », ajoute le porte-parole avant de conclure : « Notre profession veut arrêter de subir, et entend disposer des moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population. » 

Laure Martin

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Réactions

2 réponses pour “Etats généraux infirmiers : une réflexion pour porter la profession”

  1. Lagache claire dit :

    Je pense qu’il faut arrêter de brader notre profession, l’augmentation du numerus clausus n’est pas une solution

  2. Lagache claire dit :

    Bonjour
    Profession tirée vers le bas sans perspective d’évolution
    Voilà le type même d’une profession au rabais
    Il est loin le temps d’un recrutement de bacs généraux
    J’aime la profession mais je suis dégoutée de voir ce qu’elle devient mais j’ai 60 ans ouf

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