Soins oncologiques de support : encore méconnus et pourtant plébliscités

Trois quarts des français jugent aussi importants les soins oncologiques de support que les traitements médicaux contre le cancer, révèle une enquête Odoxa pour l'AFSOS (Association francophone des soins de support) et Amgen (industrie de biotechnologies médicales). 

Soins oncologiques de support : encore méconnus et pourtant plébliscitésBien qu'ils restent méconnus dans leur terminologie - 7 personnes sur 10 n'ont jamais entendu parler des soins de support, révèle l'enquête -, les disciplines auxquelles ils renvoient  sont en revanche bien identifiées par une large majorité de Français. 

Ainsi, plus de huit français sur dix estiment que la prise en charge de la douleur (85%) et le soutien psychologique font partie des soins de support. La prise en charge d'autres symptômes secondaires à la maladie ou au traitement (vomissements, fatigue, inflammation des muqueuses...) (79%), l'accompagnement social après cancer (79%), les soins palliatifs (78%), l'activité physique adaptée (71%), la prise en charge de la fatigue (71%) ou la nutrition (68%) y sont également associées. Pour six français sur dix, c'est aussi le cas de la socio-esthétique (61%) et des pratiques non conventionnelles, complémentaires ou alternatives au traitement (58%)/

Information et proposition systématiques

Convaincus du bien-fondé et des bénéfices des soins oncologiques de support, les personnes interrogées vont encore plus loin en jugeant essentiel d'en informer les patients une fois le diagnostic du cancer annoncé. 

Si 85% des français estiment que délivrer au patient des informations sur son traitement est une priorité, 72% considèrent que l'informer sur les soins oncologiques de support l'est tout autant. 

Les attentes des personnes en matière d'accompagnement  des patients ne s'arrêtent pas là. 93% des personnes interrogées pensent qu'un accompagnement après cancer devrait être systématiquement proposé avec par exemple une aide pour le retour à l'emploi, un accompagnement psychologique ou encore des consultations diététiques. 

"Dès lors que l'on définit les soins ontologiques de support, ils apparaissent comme une évidence aux yeux des Français. La reconnaissance d'un nécessaire accompagnement global pour les malades témoigne d'une évolution sociétale encourageante. Mais il faut soutenir les efforts en termes de pédagogie sémantique et de valorisation de sujets plus tabous comme par exemple la préservation de la santé sexuelle", estime le Pr Ivan Krakowski, oncologue médical spécialiste de la douleur, président fondateur de l'AFSOS, cité dans un communiqué. 

Rédaction ActuSoins

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