Santé mentale et exercice libéral : une fiche pour éviter les couacs

L’URPS Infirmière PACA a sondé ses infirmiers libéraux en 2018. De cette consultation est né un pense-bête pour ceux qui font face à un patient souffrant de troubles psychiques.

Santé mentale et exercice libéral : une fiche pour éviter les couacsD’après le sondage, 88 % des infirmières libérales prennent en charge des patients présentant des troubles liés à leur santé mentale et ils sont en moyenne quatre dans la file active de chaque infirmier. Malgré cette fréquence importante, les idels regrettent de ne pas avoir reçu de formation spécifique pour les prendre en charge et faire face aux réactions extraordinaires, parfois violentes. Près d’un infirmier sur deux vivrait régulièrement un sentiment d’insécurité lors d’une visite d’un patient vivant avec des troubles mentaux.

Pour éviter la situation actuelle où 20 % des infirmières libérales (selon le sondage toujours) refuse la prise en charge de ces patients et pour les outiller, l’URPS PACA propose un document accessible en ligne sur les principales pathologies (dépressions, accès maniaques, phobies et obsessions, schizophrénie...), symptômes et traitements associés et les points de vigilance à observer.

En parallèle, les idels sont invités à s’emparer de la fiche patient spécifique éditée par l’URPS Un outil supplémentaire de coordination où noter les noms et numéros des personnes ressources (proches, parents), des professionnels qui suivent le patient (psychiatre, auxiliaire de vie, assistant social,…), la mandature de justice (tutelle, curatelle,…) et les traitements spécifiques voire somatiques à observer.

La fiche présente un QR Code permettant de trouver un centre psychiatrique de référence par département plus facilement en cas d’urgence ou pour assurer la coordination.

Cette initiative répond au besoin d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients présentant des troubles psychiques. La Haute autorité de santé (HAS) propose également un état des lieux sur celle-ci, en orientant son travail sur la coordination entre le médecin et les autres soignants. L’HAS rappelle qu’ « une coordination interprofessionnelle non optimale a des conséquences sur la prise en charge et la santé des patients, elle peut impacter leur qualité de vie et leur fonctionnement social ».

Sandrine Lana

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