Don d’organes : Au Royaume-Uni, une greffe d’un rein de nouveau-né sur un adulte malade

L'histoire s'est déroulée il y a quelques mois. Mais l'établissement de santé britannique qui a pratiqué l'intervention l'a révélée il y a seulement quelques jours. Un rein, issu d'un nouveau-né atteint d'une anencéphalie a été donné à un adulte souffrant d'une insuffisance rénale chronique. 

Don d'organes : Au Royaume-Uni, une greffe d'un rein de nouveau-né sur un adulte maladeSans cerveau, l'enfant était condamné à mourir après quelques heures de vie. Les parents avaient pris connaissance de la situation lors de l'échographie de la 12 e semaine de grossesse. Attendant des jumeaux - dont seul un des deux était viable -, les parents s'étaient vu proposer un avortement thérapeutique pour le jumeau atteint, qu'ils ont refusé.

Pendant la grossesse, les parents ont réfléchi au devenir du petit Teddy, condamné d'avance. Ils ont décidé de donner ses organes après l'accouchement, dans la mesure du possible.

Teddy est décédé moins de 2 heures après sa naissance. Un rein a été prélevé et transplanté avec succès sur un adulte souffrant d'une insuffisance rénale chronique. Teddy est ainsi devenu le plus jeune donneur d'organes au Royaume-Uni.

Un exploit technique?

Interrogé par RTL, le Dr Bertrand Charpentier spécialiste des reins et anciens chef de service à l'hôpital Bicêtre explique qu'il y aurait déjà eu des précédents de nouveau-nés anencéphales - donc morts - qui auraient donné leur greffon. "Mais généralement à des enfants puisqu'il y a des problèmes de taille de vaisseaux" explique le Dr Charpentier. "Il faut même parfois dialyser le malade puisque les petits reins essayent de se développer et mettent du temps. Mais ces petits reins deviendront des grands reins. Grosso modo, ils passent de 6 centimètres à 12 centimètres".

Rédaction ActuSoins 

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Réactions

4 réponses pour “Don d’organes : Au Royaume-Uni, une greffe d’un rein de nouveau-né sur un adulte malade”

  1. Dans ce cas précis, les parents ont choisi de faire naître cet enfant qui devait deceder dans les heures suivant sa naissance puis de donner ses organes. Il n’y a pas de problème éthique à mon sens. Concernant les bébés médicaments, si ça se limite à prélever les cellules souches du cordon et que l enfant est traité par la suite comme un être à part entière et non pas comme un « médicament » ça ne me pose pas de problème. Si c’est pour lui prélever un organe là par contre je serai hyper choquée, un enfant n est pas un magasin de pièces détachées et toute personne qui n est pas en état de mort encephalique doit pouvoir donner son avis de manière éclairée et je ne pense pas qu un enfant puisse le faire ne serait ce que par crainte de la réaction des parents en cas de refus et la culpabilité en cas de décès du frère ou soeur malade.

    • Marion Pica dit :

      Question delicate… Je me mets a la place de ces parents a qui l’on dit la seule chance de survit pour votre enfant est justement ce bb medicament pour lui prelever un organe…

    • Travaillant dans un bloc pediatrique je pense aux risques non négligeables d infliger une anesthésie à un enfant sain, à la douleur post opératoire, à l angoisse engendrée par l hospitalisation, aux infections nosocomiales, … et puis si par exemple il s agit d un rein et que plus tard cet enfant développe un problème sur son rein restant alors qu il n a pas choisi de donner son rein. Tout ça pose beaucoup de questions éthiques.

    • c’est l’histoire du petit jumeau ? Auquel cas, cela ne me choque pas non plus, et il n’y a là rien de bb-médicament

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