Menace sur les stages infirmiers : vives réactions et mobilisation

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En réponse à la menace de boycott de l'accueil des étudiants infirmiers à compter du 1er mars lancée par la Fédération de l'Hospitalisation Privée (FHP), l' et la FNESI se mobilisent.

Menace sur les stages infirmiers : vives réactions et mobilisationL'Ordre infirmier et la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers) sont entrés en contact avec la FHP pour tenter "d'éviter une catastrophe pédagogique", comme le souligne la fédération étudiante. Le dialogue devrait s'instaurer dès cette semaine.

La Fnesi s'indigne de cette "prise en otage" et n'accepte pas cette pénalisation  des étudiants en formation. Elle demande aux pouvoirs publics, ainsi qu'à la FHP, de "prendre leurs et d'entreprendre les actions nécessaires".

Même tonalité à l'Ordre infirmier qui estime que  « les étudiants en soins infirmiers n'ont pas à être les otages de désaccords entre pouvoirs publics et établissements de santé privés" .

"Les cliniques et établissements privés assurent d'indispensables missions de service public de formation des infirmiers : ces missions doivent être pleinement reconnues par les pouvoirs publics, tant la diversité des terrains de est précieuse", ajoute l'Ordre dans un communiqué.

Le public propose de suppléer

Certes, la FHF (Fédération hospitalière de France) a tenu à faire savoir dans un communiqué que "par respect pour les étudiants et conformément à leur tradition de responsabilité, les hôpitaux publics suppléeront si nécessaire, comme ils le font dans d'autres domaines, les carences du secteur privé commercial".

Le délégué général de la FHF, Gérard Vincent a saisi cette occasion pour vilipender les cliniques à but lucratif qui "ne peuvent revendiquer leur participation au service public et se prêter à un chantage irresponsable". La FHF espère ainsi que "les pouvoirs publics auront la lucidité d'en tirer les conséquences", ajoutant que "les masques tombent" .

Mais pour l'Ordre infirmier, si la proposition de la FHF d'accueillir tous les stagiaires est "louable, cela n'est pas une bonne solution".  "On ne peut pas surcharger les services. C'est un principe de réalité. Les étudiants ont besoin d'être encadrés. Comment pourraient-ils être bien accueillis si on augmente brutalement le nombre d'étudiants en stage dans le public", explique Karim Mameri, secrétaire général de l'Ordre qui estime "inquiétant pour le système de soins" que la FHP en vienne "à de telles extrémités", par manque de dialogue avec le Ministère.

Cyrienne Clerc

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Réactions

26 réponses pour “Menace sur les stages infirmiers : vives réactions et mobilisation”

  1. leilou dit :

    autrefois les EIDE était une main d’œuvre gratuite beaucoup plus sure et plus rapidement formée qu’aujourd’hui, voilà pourquoi les cliniques, encore plus investie dans la rentabilité ne veulent plus d’eide. Tout simplement parce que les IFSI se reposent essentiellement sur les structures pour les former. Car en terme de pratique et de théorie, les EIDE même de 3ème année, sont loin d’avoir le niveau des EIDE d’autrefois.

    Je ne dis pas cela pour choquer ou froisser. C’est le constat que je fais au quotidien. Sur 10 EIDE il y en a 1 ou 2 qui sortent du lot et ce n’est pas rentable pour des cliniques….

    Je rappelle que je suis contre les décisions des structures privées que je trouve choquantes…

  2. Michel Renard dit :

    Je travaille de nuit c est dommage de ne pas avoir des stagiaires

  3. onialapoubelle dit :

    Lol, Borniche qui fait la danse du ventre devant la FNESI . Le bal des cocus : on ne pouvait pas mieux résumer.

  4. syndicat RESILIENCE dit :

    communiqué RESILIENCE : étudiants en soins infirmiers, le bal des cocus !

    suite aux différents communiqués et prises de positions honteuses sur la menace de ne plus accueillir les étudiants en soins infirmiers dans les établissements privés à compter du 01 mars 2014, et ce, à la demande de la FHP,

    suite à la proposition de Gérard Vincent, délégué général de la FHF, proposant de pallier les défaillances et manquements du secteur hospitalier privé par les établissements du secteur public, dans la mission qui lui est confiée de former les futurs professionnels infirmiers,

    RESILIENCE constate amèrement que le bal des cocus est en pleine effervescence et que la danse ordinale du ventre visant à caresser les étudiants en soins infirmiers – futurs professionnels – dans le sens du bulletin d adhésion et du chèque cotisant est plus que nauséabonde,

    RESILIENCE dénonce les positionnements à géométrie variable, tant des pouvoirs publics, tant de la FHP, tant des autres acteurs de la formation initiale infirmière qui ont fait que nous en sommes parvenus à du très grand n importe quoi, sous prétexte de la pseudo licence universitaire, au contenu aussi misérable et pauvre que le code débile de déontologie infirmière prôné par l ordre infirmier,

    RESILIENCE constate que les formateurs en IFSI ce sont tous rués sur les masters visant à les mettre au niveau revendiqué par les nouvelles normes, quand dans le même temps, les étudiants en sont réduits à suivre des cours par DVD, à subir des stages de 10 semaines, à ne plus être suivis par leurs référents de manière efficace et constructive faute de temps et de disponibilité, tant en IFSI qu au sein des services de soins,

    RESILIENCE rappelle que le président de la FHP réclamait il y a quelques semaines, une réduction significative de la durée des études infirmières (à deux ans),

    RESILIENCE ne peut qu ironiser sur les positionnements communs du président de l ordre infirmier (de fait, le président de la BPCE/BRED) et du président de la FHP, tous deux dirigeants d organismes à statut privé, ayant mission de service public et n étant motivé que par des intérêts purement financiers,

    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.

  5. Sachem Siouxx dit :

    Mais quelle bande de trous du c…
    Y’a déjà du chômage dans certaines régions (au chru de lille, finies les titularisations par ex) et il faudrait encore augmenter le nombre d’élèves? Et plutôt que d’argumenter, ils menacent de boycotter les esi? Je vais citer Simone de Beauvoir « Nan mais allo quoi »…

  6. Actuellement il y a trop d’infirmières dans certains secteurs et il y a une réorganisation des services dans le public! On ne sait pas si on va garder notre poste !! On ne va pas nous ne demander en plus de gérer « une troupe d’Esi » pas toujours motivée !! Ras de bol !!

    • greenxsquare dit :

      « Une troupe d’ESI pas toujours motivée » ?! Merci pour nous ! Je vous signale juste qu’on est les futurs IDE, et que sans stage, pas de formation, sans formation, plus d’IDE !

  7. leilou dit :

    On a déjà du mal à encadrer les ESI car fort nombreux parfois (j’ai eu à gérer 3 ESI en même temps et d’années différentes) quand on voit que les IFSI qui n’ont de formation que le nom, se déchargent considérablement sur les IDE pour former les ESI. Les cours sont bâclés, diffusés par DVD et complètement destructurés donc difficile pour les ESI de faire des liens… Bref, là ça va être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.

  8. Ced Blondel dit :

    C est bien beau tout ça, mais Ils vont les recruter ou leurs infirmiers d ici qq années? Ce qu il n offrent pas en capacité d accueil maintenant se répercutera forcément en un complément de formation à l arrivée des nouvelles recrues pour limiter la casse à mon humble avis.. Mauvais calcul

    • cedr1c dit :

      Il s’agit juste d’une menace pour que certaines organisations crédulent se mettent à relayer les demandes de la fhp…et on a deux organismes qui ont couru.
      Est ce du rôle de la fnesi ou de l’ordre de soutenir le privé dans sa demande de budget supplémentaire, argent qui n’ira ni aux esi, ni aux ide?
      Se priver d’étudiant c’est perdre de la main d’oeuvre gratuite, la fhp n’est pas idiote non plus.

  9. nous sommes tous avec vous courage

  10. cedr1c dit :

    La FHP envoie donc l’ordre et la FNESI manifester pour elle, on a connu Buffalo faisant manifester ses employés au moment de la vache folle, on a desormais une grande fédération qui fait le poids sur deux organismes bien faibles qui vont aller défendre les intérêts de cette FHP.

    Ce n’est plus une prise d’otage, c’est un Stockholm syndrom.

    • greenxsquare dit :

      Si ça peut vous rassurer, les ESI n’ont pas l’intention de manifester en faveur de la FHP, bien au contraire ! Ce qu’on veut, c’est juste pouvoir apprendre, mais on va pas faire pression pour que leurs revendications soient acceptées, ce qu’on veut c’est qu’ils ne nous mêlent pas à tout ça…

      • cedr1c dit :

        Pourtant la FNESI demande au ministère d’écouter la FHP et ses revendication…FHP qui demandait il y a peu une formation des infirmier raccourcie.

  11. Et effectivement sur ce coup là, le privé craque….et ils me font honte…et tant pi si le personnel avait lui, la volonter d’encadrer….

  12. Donc que l’on soit dans le privé ou le public , le tout est d’encadrer! Et Aleks Alex, ce que tu as entendu, l’echo est le même dans le public (entendu aussi). Il faut juste penser à l’interet de l’esi avant le reste.

  13. A leur decharge elles en avaient ras la couette des etudiants en tout genre en permanence!

    • Arnaud Serre dit :

      Ça fait juste partie des bases du métier d’IDE d’avoir à encadrer et à former des personnels.
      C’est écrit dans un gros bouquin qui régit les professions soignants et qui s’appelle le « Code de la Santé Publique’.

  14. Je travaille dans une clinique à but lucratif ( bouh vilain c’est mal) et nous recevons des ESI très regulièrement que nous accueillons toujours avec plaisir et que nous nous efforçons à encadrer le mieux possible, pour eux et pour nous ( peut etre un jour ils seront nos collègues). Ils repartent en général, ravis! Et peu importe que l’on soit une clinique privée, la formation qu’ils recevront de la part des IDE sera la même qu’au CHU! Et pour ma part, lors de mes stages, ce n’est pas forcément dans le public que j’ai croisé les IDE les plus avenantes et formatrices….

    • Aleks Alex dit :

      Lorsque je réalisais mes études, la clinique à but lucratif ou j’étais en stage prenais des étudiants pour… encadrer, enfin officiellement, car les équipes étaient en sous effectif (économies hein), et donc les étudiants faisaient de la main d’oeuvre à bon marché…Combien de fois j’ai entendu : « ooof, ça va, ils sont trois avec un étudiant en SI donc pas besoin de renforcer l’équipe d’AS… » Bref, pour en revenir au sujet de départ, la réaction de l’hospitalisation privée est à vomir… Et en effet, les masques tombent…

    • Faut pas se leurrer aleks alex il n’y a pas que dans le privé que ça fonctionne comme ça, dans le public aussi les ESI sont malgré eux inclus dans l’effectif! !! Cedt malheureux mais c’est pareil partout à l’heure où l’efficience prime. …j’étais encore ESI il y a un an donc je sais de quoi je parle ayant effectuée mes stages dans les 2 administrations!!!

  15. Bien souvent nous avons plus étudiants que de personnels dans le service

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