Accidents d’exposition au sang : Travailler protégé…

Selon une récente étude, le nombre d’accidents d’expositions au sang diminue de 25 %, le port des gants progresse, la prévention augmente mais il reste près de 8 % des établissements qui ne sécurisent pas les principaux dispositifs médicaux.

AES infirmière - CC Flickr / Sarah RossLes accidents d’exposition au sang (AES) ont « été réduits d’un peu moins d’un quart » en huit ans, entre 2004 et 2010, selon les chiffres du Réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales  (RAISIN).

L’étude recense ainsi en 2010 17 039 AES, dont huit sur dix « sont des accidents percutanés, essentiellement par piqûre », précisent les auteurs du rapport publié par l'Institut de veille sanitaire (InVS). « Dans la majorité des cas, la piqûre survient après le geste, au retrait de l’aiguille, lors de son recapuchonnage, avec un matériel traînant ou déposé transitoirement », ajoutent-t-ils.

Le nombre d’accidents correspond à un taux de 6,7 accidents pour 100 lits (contre 8,9 en 2004). Pour 100 infirmières, ce taux recule de 6,4 % en 2006 à 5,6 % en 2010. Mais il reste élevé chez les IBODE (14,7 %). Le nombre d’AES dites « évitables », c’est à dire lors de la manipulation d’une aiguille, d’instruments souillés ou de collecteurs, recule de 52,5 % à 43,3 %.

Plus de précautions pour les soignants

Le message est passé sur le port des gants qui augmente de 67,1 % en 2006 à 71,5 % en 2010. Un geste à adopter plus souvent « lors de la réalisation d’injections et lors de manipulations d’une perfusion ». Respectivement 49 % et 38 % des accidentés n’en portaient pas. Le point noir reste celui des collecteurs : 29 % des professionnels n’en avaient pas à portée de main en 2010.

Certes les établissements ont accru significativement leurs achats de matériels de sécurité. Mais il reste quelques canards boiteux : en 2010, 7,9 % des établissements ne sécurisaient aucun des quatre dispositifs médicaux ciblés (cathéters veineux périphériques, seringues à gaz du sang, aiguilles pour chambres implantables, aiguilles à ailettes) mais ils étaient 18 % en 2006. Trente pour cent des établissements commandent les quatre dispositifs sécurisés contre 17 % en 2006. Les établissements privés sont les moins bons élèves en la matière.

Bonne nouvelle, le nombre d’accidents baisse plus « par unités commandées » ce qui veut dire que plus de précautions sont prises, « rançon d’une meilleure formation et information des soignants », estime les auteurs du rapport. Mais il baisse encore plus « en cas d’utilisation de matériel de sécurité, ce qui confirme – s’il en était besoin – l’intérêt de ces matériels ». Une évidence bonne à rappeler.

Claire Dubois

Pour aller plus loin : 

Rapport de l'InVS : Surveillance des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé francais en 2010

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Réactions

19 réponses pour “Accidents d’exposition au sang : Travailler protégé…”

  1. leilou dit :

    Quand on se pique qu’il y ait un gant ou pas, ça traverse la peau pareil….

  2. denis29 dit :

    La protection des gants est elle réelle ?
    Et puis , au fond, sans gants on fait peut être plus gaffe. (experience en cardio intensive ou on ne mettait jamais de gants steriles pour poser une SU : bien moins de contaminations , c’est ( c’était? ) verifié…

  3. claicou00 dit :

    Juste pour rire: Qui a recapuchonné l’epicranienne qui est sur la photo?!?!?!
    N’est telle pas equipée d’un dipositif retractable?!

  4. claicou00 dit :

    Juste pour rire: Qui a recapuchonner l’epicranienne qui est sur la photo?!?!?!
    N’est telle pas equipée d’un dipositif retractable?!

  5. Martine dit :

    il faur saisir le CHSCT la protection dans le travail existe et est obligatoire

  6. Audila dit :

    sauf s’ils trouvent mieux ^^

  7. Audila dit :

    moi ce sera toujours gants en latex ^^

  8. Laure dit :

    Je pique sans gants même mes patients Sero +

  9. Vida dit :

    Je connais une pharmacie sur marseille qui fait des bons prix sur les gants.

  10. Aleks dit :

    Là où je taf, je pique avec des cathéters non sécurisé… Vachement pratique et pas du tout risqué pour ma sécurité… Et après on vient nous faire chier avec les procédures d’accréditation et compagnie…

  11. Segolene dit :

    Entre fournir des équipements sécurisés et payer pour les AES, nos chefs d’entreprises ne savent pas bien compter. Les AES coutent 3x plus chers…

  12. Sébastien dit :

    je comprends pas comment les cathéters non sécurisés ont encore une autorisation de vente en France ! Interdisons les ça tirera le prix des sécurisés vers le bas.

  13. Marion dit :

    et oui trop chers les ktr avec securité, pareil pour les ailettes de prelevent avec securité…. et apres on nous bassine avec des « attention quand vous piquez … »

  14. Béné dit :

    C’est inadmissible de lire ce genre de choses: sous prétexte (fallacieux) de faire des économies de bout de chandelle, les directions hospitalières (qu’elles qu’elles soient: publiques ou privées) mettent en danger notre santé!
    🙁

  15. Marie-anna dit :

    Prétexte trop cher……?????! et notre santé..n’a t elle un prix????

  16. Mels dit :

    L’economie de l’hopital je m’en fiche. Ma santé d’abord… Je ne pique pas si je n’ai pas de gants!!!! Et latex biensur ca retient mieux !!!

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