Selon une récente étude, le nombre d’accidents d’expositions au sang diminue de 25 %, le port des gants progresse, la prévention augmente mais il reste près de 8 % des établissements qui ne sécurisent pas les principaux dispositifs médicaux.

L’étude recense ainsi en 2010 17 039 AES, dont huit sur dix « sont des accidents percutanés, essentiellement par piqûre », précisent les auteurs du rapport publié par l’Institut de veille sanitaire (InVS). « Dans la majorité des cas, la piqûre survient après le geste, au retrait de l’aiguille, lors de son recapuchonnage, avec un matériel traînant ou déposé transitoirement », ajoutent-t-ils.
Le nombre d’accidents correspond à un taux de 6,7 accidents pour 100 lits (contre 8,9 en 2004). Pour 100 infirmières, ce taux recule de 6,4 % en 2006 à 5,6 % en 2010. Mais il reste élevé chez les IBODE (14,7 %). Le nombre d’AES dites « évitables », c’est à dire lors de la manipulation d’une aiguille, d’instruments souillés ou de collecteurs, recule de 52,5 % à 43,3 %.
Plus de précautions pour les soignants
Le message est passé sur le port des gants qui augmente de 67,1 % en 2006 à 71,5 % en 2010. Un geste à adopter plus souvent « lors de la réalisation d’injections et lors de manipulations d’une perfusion ». Respectivement 49 % et 38 % des accidentés n’en portaient pas. Le point noir reste celui des collecteurs : 29 % des professionnels n’en avaient pas à portée de main en 2010.
Certes les établissements ont accru significativement leurs achats de matériels de sécurité. Mais il reste quelques canards boiteux : en 2010, 7,9 % des établissements ne sécurisaient aucun des quatre dispositifs médicaux ciblés (cathéters veineux périphériques, seringues à gaz du sang, aiguilles pour chambres implantables, aiguilles à ailettes) mais ils étaient 18 % en 2006. Trente pour cent des établissements commandent les quatre dispositifs sécurisés contre 17 % en 2006. Les établissements privés sont les moins bons élèves en la matière.
Bonne nouvelle, le nombre d’accidents baisse plus « par unités commandées » ce qui veut dire que plus de précautions sont prises, « rançon d’une meilleure formation et information des soignants », estime les auteurs du rapport. Mais il baisse encore plus « en cas d’utilisation de matériel de sécurité, ce qui confirme – s’il en était besoin – l’intérêt de ces matériels ». Une évidence bonne à rappeler.
Claire Dubois
Pour aller plus loin :
Rapport de l’InVS : Surveillance des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé francais en 2010









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