Dans une lettre envoyée vendredi aux conseillers et présidents, Didier Borniche lève un pan du voile sur le plan de restructuration imposé par la banque en échange de son soutien.
Il devenait urgent de communiquer. Au sein de beaucoup de conseils départementaux bruissaient des rumeurs sur la portée réelle des mesures de restructuration nécessaires à la survie de l’Ordre Infirmier.
Dans une lettre envoyée vendredi 9 septembre, le président par interim Didier Borniche présente les grandes lignes d’un plan de restructuration “suivi de très près” par le groupe bancaire BPCE, particulièrement attentif à ses intérêts. Revue de détail :
Un budget de survie avec 90 000 cotisants
Finies, les “prévisions idéalistes” (et auparavant parfois largement mensongères) du nombre d’inscrits et de cotisants. L’objectif est clair et chiffré : obtenir d’ici à la fin de l’année 90 000 cotisants soit environ 25 000 de plus qu’à ce jour.
Comment réduire les dépenses ? En réduisant ce qui coûte le plus cher, et qui a failli causer plus d’une fois la perte de l’Ordre : les locaux et les salariés. Désormais, il n’y aura qu’un seul local par région. Et la majorité des salariés exerçant dans les départements perdront leur emploi.
Le président souhaite également se séparer du siège national, trop coûteux à ses yeux. Là encore, les effectifs de l’échelon national seront “considérablement réduits”.
En réponse à la bronca des syndicats libéraux, Didier Borniche promet d’être inflexible. “Il ne serait évidemment pas acceptable que la restructuration de l’Ordre repose par trop sur les infirmiers libéraux” martèle-t-il, en assurant qu’il ne saurait être question d’accepter l’idée d’une cotisation facultative pour les salariés.
Maintenir ses missions avec un budget minimal ?
Ce plan drastique serait toutefois suffisament large pour “agir dans le cadre des grandes missions confiées par la loi : maintenir les principes éthiques, développer la compétence, contribuer à promouvoir la santé publique et la qualité des soins.”
Difficile sur ce point de convaincre. Très vite englué dans les querelles politiques, l’Ordre n’a produit que peu de travaux en 3 ans, même avec un budget conséquent. Les rares documents de qualité publiés demeurent pour la plupart inconnus des infirmiers, oubliés ou non pris en compte, faute de considérer l’Ordre comme une institution sérieuse et fiable.
Convaincre, le fond du problème
Récupérer 25 000 cotisation en quelques mois : la mission s’avère rude. Stratégiquement, tous les efforts vont désormais se porter sur les nombreux inscrits non cotisants : leurs identités sont connues, et ils ne sont pas, a priori, totalement hostiles au principe même d’un Ordre, même si beaucoup sont déçus.
Se pose tout de même un problème de fond : comment convaincre 400 000 infirmiers avec un budget de communication vraisemblablement minimal et la disparition de bureaux départementaux dont la proximité devait être une solution miracle pour attirer les réfractaires ?
La balle est désormais dans le camp des conseillers nationaux. Comme l’affirme sans ambiguïté Didier Borniche : “Sans plan de restructuration donc sans moyens financiers pour rebondir, notre avenir s’arrêtera, hélas, au Tribunal de Grande Instance de Paris.”
Thomas Duvernoy
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