Les médicaments anti-douleur contenant du dextropropoxyphène comme le Di-Antalvic, Propofan et génériques ont été retirés du marché mardi 1er mars, pour bénéfice insuffisant face au risque de décès en cas de surdosage.

En Grande-Bretagne, ce médicament avait été à l’origine de 300 à 400 décès,du fait de surdosages assez souvent volontaires, facilités par un conditionnement plus massif qu’en France.
Les Français, avec huit millions de personnes qui en prennent, représentent “95% de la consommation européenne”, selon l’Afssaps. Le nombre des décès dus à un surdosage y est beaucoup plus limité, avec quelque 65 morts par an, dont 90% seraient des suicides.
En 2009, l’Académie nationale de Médecine était intervenue dans le débat en critiquant la recommandation européenne de retrait du Di-Antalvic, soulignant que les “utilisations déviantes” étaient très “exceptionnellement observées en France, à la différence de pays comme la Suède, le Royaume Uni ou le Danemark, qui sont à l’origine de la procédure de retrait”.
Elle soulignait que l’association type Di-Antalvic de DXP et de paracétamol correspondait au besoin d’antalgiques de puissance moyenne, “supérieure à celle du paracétamol seul et inférieure à celle des morphiniques forts”, et qu’il n’y avait qu’un “nombre restreint” de médicaments antidouleur de ce type.
Le paracétamol, à doses adaptées, ou l’association paracétamol / codéine font partie des alternatives.
Rédaction ActuSoins, avec AFP








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