Diabsat : un camion pour les diabétiques géré par une infirmière

Un véhicule équipé d’un cabinet de consultation, relié par satellite au CHU de Toulouse, permet de réaliser des examens pour dépister d’éventuelles complications chez les diabétiques habitant en zone rurale. Aux commandes de ce camion hors du commun : une infirmière.

Camion Diabsat - © DR

Le camion Diabsat, après un périple de six mois sur les routes du Gers, a repris du service. Le véhicule équipé comme un cabinet de consultation a sillonné ce département de la région Midi-Pyrénées et s’attaque depuis le 16 novembre au Sud du Tarn. Cette première a pour but de donner accès aux diabétiques vivant en zone rurale aux examens de dépistage de complications liées à la maladie.

« L’expérience est née d’un partenariat entre le Centre de Traitement du Diabète par Informatique et Télématique (CTDIT) du CHU de Toulouse,  le Cnes et le réseau de Diabétologie en Midi-Pyrénées (Diamip) », explique Solène Schirr-Bonnans, Data Manager en charge de l’organisation, de la logistique et de l’évaluation du protocole Diabsat.

Une infirmière aux commandes

Aux commandes du camion, une infirmière « polyvalente » qui conduit le camion de village en village, reçoit les malades, et réalise les examens. Pour le périple dans le Gers, Diabsat avait fait appel à une infirmière libérale qui travaillait déjà dans la zone. Pour celui dans le Tarn, une infirmière retraitée du CHU de Toulouse et qui a souhaité retrouver du travail est derrière le volant du camion.

« Les infirmières ont dû être formées pendant 5 jours au maniement du camion, mais aussi à l’utilisation des équipements de dépistage, notamment au rétinographe  », poursuit Solène Schirr-Bonnans. Car en plus de mesurer la pression artérielle aux bras et dans les membres inférieurs des patients, de tester la sensibilité de leurs pieds, et enregistrer les pressions plantaires du malade, l’infirmière doit également réaliser des examens ophtalmologiques.

Pour cela, elles ont été mises en relation avec des infirmières du service de diabétologie du CHU de Toulouse, familières du rétinographe. Au total, l’infirmière peut réaliser dans le camion Diabsat cinq examens médicaux, en fonction des besoins du patient. «  Dans le Gers, l’infirmière réalisait en moyenne 4 examens par patient », explique Solène Schirr-Bonnans. Ainsi, une consultation durait en moyenne trois-quarts d’heure, et chaque jour une dizaine de patients défilaient dans le camion.

Une fois les données des examens collectées, elles sont envoyées par satellite et recueillies, synthétisées et rédigées sous forme de compte-rendu par des médecins-experts du CHU de Toulouse. Les consultations, gratuites et sans rendez-vous, ont remporté un vif succès. « Le camion s’arrêtait chaque jour, à raison de 8 jours par mois, dans un village différent. Il a dû repasser dans certains villages où le nombre de malades excédait 10 », se souvient la Data Manager.

Un succès tel qu’il est déjà prévu que le camion prenne les routes du Sud de la Haute-Garonne. « A terme, il est question de renforcer l’action de cette opération, confie Solène Schirr-Bonnans, voire de faire circuler d’autres bus. » Reste donc « à terme », de trouver d’autres infirmières « polyvalentes ».

Ariane Puccini

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Réactions

1 réponse pour “Diabsat : un camion pour les diabétiques géré par une infirmière”

  1. christ.gris dit :

    Monsieur le rédacteur en chef

    Je tiens a vous remercier de la qualité de vos articles, vraiment vous aborder notre profession d’une telle façon que l on a l impression que notre métier est le plus beau du monde.
    vos articles montre bien la diversité d exercice et ceux que nous faisons pour la santé des personnes Comme des fourmis nous travaillons et vous le montrez bien
    Continuez Ne changer rien

    Christine

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