
Hélène Mauri, infirmière et photographe : Une autre rencontre avec le patient
Pour évoluer professionnellement, c’est vers le métier de photographe qu’Hélène Mauri s’est tournée, en parallèle de sa vocation de soignante. Son leitmotiv ? « L’engagement ». Au service notamment de ses collègues en mettant en valeur leur quotidien dans l’exposition « Les blouses blanches »*. Mais aussi des malades atteints de cancer de l’Institut Curie, à Paris, grâce au projet « S’il n’y avait qu’une image ».
Depuis deux ans et dans le cadre de l’association pour les soins palliatifs ASP fondatrice, Hélène propose aux patients de Curie de réaliser une photo qui leur apporte bien-être et évasion. Elle part en quête de cette image, parfois loin. Et la rapporte tel un trésor. « Les patients ne choisissent qu’une seule image : elle a donc un sens très personnel. Ils sont assez émus de la recevoir, constate-t-elle. C’est un grand moment pour eux. »
« S’il n’y avait qu’une image » devient une autre manière de rencontrer les patients, qui lui « font partager quelque chose » à travers chacun de leurs souhaits : un souvenir, une passion, un lieu familier…
Sa double vocation lui permet aussi de « faire des pauses. Je reviens alors au métier d’infirmière, avec plus de plaisir. »
*Exposition sur la façade de l’Ifsi des hôpitaux de Saint-Maurice (94), jusqu’au 19 mai. Accès libre.
Fabienne Rombeaux, infirmière coordinatrice dans un centre pénitentiaire
Donner les moyens aux populations de s’emparer de leur la santé, c’est le sens du travail accompli par Fabienne Rombeaux. Infirmière coordinatrice du centre pénitentiaire de Lille-Loos-Sequedin-Annoeulin, elle co-organise, avec un médecin, les actions de prévention du centre pénitentiaire. Cette unité de « Prévention, éducation, santé », « fait le lien entre les équipes de soins somatiques et de soins psychiques. Nos missions sont transversales. » Et variées ! Cela va du développement des soins de support en UHSI (unité d’hospitalisation sécurisée interrégionale) à la conception d’un programme d’éducation thérapeutique sur la méthadone. « Je m’éclate dans mon travail, souligne Fabienne. J’écris des projets, je suis en contact avec les patients, les institutions. »
Des cycles thématiques ont par ailleurs débuté en 2009 au sein du quartier des femmes, en premier lieu sur la vie affective et sexuelle. Au programme, débat entre détenues et sexologue, corps de la femme dans l’histoire de l’art, etc. Mais aussi réalisation de supports d’information à l’intention des co-détenues, sous l’égide d’une enseignante intervenant dans la prison et de Fabienne.
L’infirmière travaille maintenant sur un référentiel, en vue de reproduire ces cycles six fois l’an, sur les addictions, le bien-être en prison, la violence faites aux femmes…

Jean-Paul Lanquetin, à la « Reconquête du métier »
Infirmier de psychiatrie à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69), Jean-Paul Lanquetin a quant à lui opté pour la recherche en soin. Depuis deux ans chercheur à plein temps, « je me sens utile, de manière indirecte, au bénéfice des patients et des professionnels. »
Une orientation qui semble couler de source au vu de son parcours. Jean-Paul obtient son diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique en 1978. A l’époque, « le questionnement sur le soin était évident : il y avait tout humaniser, il fallait passer de l’asile vers l’hôpital, désinstitutionnaliser… Cela nous a donné une culture professionnelle. » Mais à la fin des années 90, avec l’apparition du diplôme unique d’infirmière polyvalente. « Nous avons progressivement perdu 93 % de l’enseignement initial en psychiatrie. »
Pour Jean-Paul un nouvel enjeu se dessine : ré affirmer la spécificité des infirmiers de psychiatrie. « La recherche est un outil de reconquête de notre métier. On devient réellement une profession si on est capable de produire ses propres savoirs. » L’infirmier a donc consacré des travaux au rôle propre de l’infirmier : « Qualitativement et quantitativement, quel temps représente le « prendre » soin à côté du « faire » les soins ? » Une recherche publiée sur le site Internet du Centre Ressource régional des métiers et des compétences en psychiatrie.
Son moteur ? « Constater l’utilité de ces travaux pour le patient, les collègues qui s’y retrouvent, notre discipline, nos organisations. »
Emilie Lay
Les infirmières, actrices du changement
Le Conseil international des infirmières (CII) commémore l’anniversaire de Florence Nightingale tous les 12 mai depuis 1965. Née en 1820, cette infirmière britannique a jeté les bases de la profession contemporaine.
Le CII fixe ainsi un objectif chaque année, pour lequel la profession est vectrice de changement. Thème de 2017 : le rôle des infirmières dans l’atteinte des objectifs de développement durable (http://www.icn.ch/images/stories/documents/publications/ind/ICN_AVoiceToLead_guidancePack_FR_Lowres.pdf










Notre profession est sinistré par la mesure prise par Marisol qui une fois de plus à marginalisés toute une profession bref la seul chose qui nous aide à tenir c’est l’esprit d’équipe des valeurs éthique malgré un quotidien de plus en plus difficiles
Bonne fête Amanda Chica Marie-Sophie Cattez Isabelle Gillioen Sardina Delst Laetitia Crombecque Rudy Godart Philippe Céline Top Pauline Leroy-Ziecik
Et les infirmiers !!!
Tout ça que pire vérité, nous voyons ca tout les jours.
Super pour ta franchise.
Dommage que les supérieurs ne pense qu’à la rentabilité plutôt que d’améliorer la fin de vie de nos résidents qui ont le droit de partir dans la DIGNITÉ.
Charlotte Camail
merci pour tout ce que vous faites
Respects les infirmiers et infirmières !
Heureusement que vous êtes la!
Nous n’avons plus de patients/résidents dans nos services mais des “clients” aux yeux de notre Direction, et ça c’est très grave ! Où va-t-on ?!!
Travaillant en EHPAD, on nous demande “de remplir les lits à plus de 100%”, les chambres simple sont donc doublées : 2 résidents Alzheimer se retrouvent dans 1 petite chambre où l’autre empêche son voisin de dormir, lui pique son plateau repas, lui urine dans sa cruche d’eau, dépose ses selles dans son armoire ou dans son sac à main, lui enleve sa sonde urinaire parce que cette petite dame qui n’a plus notion de la vie estime que cette poche pendant au bout du lit peu servir à arroser ses fleurs offert par sa famille..
Voilà… on en est là… ma hiérarchie est pourtant constituée d’anciens infirmiers mais ils sont déjà passés de l’autre côté du mur, rien ne les choque… rien n’est défendable…
Je dirais la seule chose qui nous aide à tenir c’est notre conscience professionnelle, et ça, la Direction le sait ! Elle s’en sert malheureusement…
Bon courage à toutes pour la suite et bonne fête ?
C’est vraiment ce fameux esprit d’équipe qui nous aide à supporter le pire…mais aussi le piège. …je viens de regarder quelques photos de Hélène Maury et celle qui me frappe le plus…c’est le petit arrosage. ..gâteau etc en salle de détente. …et ce genre de réunion de vient de plus en plus difficile vu les conditions de travail. ..manque de personnel. …pression pour enchainer les gestes de plus en plus rapidement. …et la dictature de l’administration qui nous interdit toute humanisation avec le poids des “procedures” et la chronophagie des nouveaux systèmes de transmissions: ordinateurs. …
Les conversations au pied du lit du patient deviennent une pratique vintage…et même carrément impossible!
On nous transforme en machines
???
Oui…c’est pour ça que je m’apprête à partir bosser….à reculons…???