A Marseille, un médiateur pour réduire la violence aux urgences

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À l'hôpital Nord de Marseille, pour la première fois en France au sein d'un établissement hospitalier, aux mois de mai et juin derniers, un médiateur a été chargé de calmer les ardeurs des uns et des autres aux heures les plus chaudes de la journée.

A Marseille, un médiateur pour réduire la violence aux urgencesLorsque les esprits s'échauffent et qu'il faut patienter avant qu'un proche ne puisse recevoir des soins : "Ç'a été une réussite totale. On a une chute vertigineuse des agressions sur son temps de travail entre 13 heures et 21 heures", se souvient Sandrine Cotton, directrice adjointe de l'hôpital Nord et du Pôle anesthésie-urgences-réanimation de l'établissement.

Malheureusement, car il y a forcément un hic, ce poste n'a pas été pérennisé. Il était entièrement pris en charge par l'AP-HM, dont le rôle n'est pas vraiment de régler des violences venues du monde extérieur à l'hôpital et où l'on ne roule pas sur l'or depuis plusieurs années maintenant. "Le lendemain de son départ, on a eu des incivilités majeures", regrette encore la directrice.

En attendant la mobilisation attendue des collectivités pour que ce médiateur expérimenté retrouve son poste, on fait contre mauvaise fortune bon coeur aux urgences, où les choses ont tout de même évolué dans le bon sens depuis un an.

Un plan prioritaire contre la violence

Il faut dire que 2013 n'a pas été une année reluisante : en mars, un homme mécontent d'un certificat médical a menacé le médecin qui l'avait soigné de revenir "avec une kalachnikov", s'il n'obtenait pas le nombre de jours d'arrêt souhaité. Puis un autre a cassé une porte à coup-de-poing parce qu'il ne supportait pas d'attendre.

En août, un blessé par balles s'en était pris au personnel avant que l'AP-HM ne présente un plan prioritaire de prévention de la violence. Qui se traduit aujourd'hui par la présence 24 h/24 d'un vigile, le raccordement direct aux services de police via le système Ramsès et la mise en place du logigramme d'orientation des patients né avant lesdites mesures.

"La salle d'attente a été séparée grâce au travail d'un groupe multidisciplinaire qui a déterminé l'architecture, les flux et l'humanisation de ce lieu. Ça a porté ses fruits mais il faut rester vigilant", indique l'équipe de direction, lasse de constater qu'à peine les travaux achevés les premières dégradations ont été constatées : grand écran plat volé, luminaires disparus, abattants de WC envolés...

Rédaction ActuSoins, avec La Provence

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Réactions

1 réponse pour “A Marseille, un médiateur pour réduire la violence aux urgences”

  1. un médiateur…. pff des flics et puis voilà

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