Selon une étude menée par le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), 87% des professionnels infirmiers sont opposés aux modalités de coopération entre professionnels de santé tels qu’ils sont prévus par l’article 51 de la loi HPST.
Réalisation d’échographies cardiaque de surveillance, de myélogrammes, consultations de suivi…
De nombreux protocoles de coopération entre infirmiers et médecins sont déjà validés ou en cours de validation par les agences régionales de santé (ARS).
Ce principe de réalisation d’actes en dehors du décret d’actes professionnels fait l’objet d’un large débat au sein de la profession.
Sur plus de 12 000 IDE interrogés par le syndicat professionnel, 87% se déclarent hostiles à ce type de coopération.
Parmi les principaux arguments avancés par les soignants interrogés, on retrouve l’absence de formations validantes (elles sont souvent réalisées “sur le tas”, par les médecins qui souhaitent déléguer certains de leurs actes et ne sont pas sanctionnées par un diplôme, ndlr)
L’absence de reconnaissance statutaire ou salariale est également régulièrement dénoncée par les sondés, même si quelques infirmières perçoivent une prime en rapport avec leurs nouvelles attributions.
L’article 51 de la loi HPST prévoit la possibilité pour les ARS de valider et d’étendre des protocoles de coopération initiés dans d’autre région, comme l’a fait l’ARS Ile de France en septembre dernier. Ces extensions régionales, alors qu’aucune évaluation des résultats obtenus n’a encore été menée sont également dénoncées par les professionnels interrogés.
Pour Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI, « ces protocoles de coopération permettent juste de régulariser des situations existantes, de légaliser de petits arrangements locaux ».
Pour le syndicat, ce type d’extension d’actes doivent se faire dans le cadre de formations universitaires de pratiques avancées, sanctionnées par un Master 2.
Rédaction ActuSoins
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