Prendre en otage l’emploi : c’est la solution trouvée par la FHP.
Elle se dit “prête” à suspendre, “à compter du 1er mars et pour une durée indéterminée”, l’accueil d’élèves infirmiers, alors que “plus de 30.000 stagiaires, soit un tiers des élèves infirmiers” sont accueillis chaque année dans les cliniques, précise la fédération.
Une décision qui va à l’encontre de ses prises de position : la FHP ne veut pas, en effet, que les missions comme la formation des infirmiers et des internes, soient réservées au secteur public.
3000 emplois menacés
La fédération envisage également de geler son futur plan emploi. Quelques 3 000 emplois seraient touchés dont 600 à 1 000 emplois d’avenir et un millier de contrats de génération, dispositif qui consiste à maintenir un senior dans l’emploi tout en recrutant un jeune en CDI.
Une menace qui intervient alors que le ministre du Travail, Michel Sapin, a accéléré le calendrier d’application de cette mesure phare de François Hollande.
Le Figaro note que « les cliniques de plus de 300 salariés pourraient payer cher leur résistance : l’amende pour non-recrutement de contrats de génération s’élèverait pour elles à 1 % de la masse salariale”.
La FHP continue cependant de réclamer l’augmentation du nombre de postes d’infirmiers dans les écoles d’infirmières. Il manquerait selon elle 6 000 postes. Elle plaide pour que les aides-soignants puissent se voir faciliter l’accès aux études et carrières d’infirmier.
Peser sur les décisions tarifaires
Jean-Loup Durousset, président de la FHP, déclare qu’« avec ce plan d’actions, nous voulons expliquer que si l’hospitalisation privée disparaît, c’est tout le système de santé qui est menacé ».
Les raisons de cette grogne : “les cliniques craignent que le gouvernement baisse les tarifs des soins, pour compenser le crédit d’impôt (CICE) dont elles bénéficient, contrairement aux hôpitaux”, souligne l’AFP. La vieille querelle privé/public n’est ainsi pas prête de s’éteindre.
Les cliniques ” refusent en outre que soient instaurés des tarifs dégressifs pour certaines prestations (lorsqu’un volume d’activité est dépassé), comme prévu dans la loi de financement de la sécurité sociale 2014″, ajoute l’AFP.
En revanche, la FHP a écarté la grève qui pénalise les patients et plombe le chiffre d’affaires des cliniques…
Cyrienne Clerc
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http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/12/les-etudiants-infirmiers-pris-en-otage-par-les-cliniques-privees_4365178_3224.html
Les étudiants infirmiers pris en otage par les cliniques privées
Le Monde.fr | 12.02.2014 à 18h01 | Par Isabelle Rey-Lefebvre
les gesticulations du président Borniche, comme pour l ARM et le Québec, n auront donc servit à rien car une fois de plus la démonstration de la nullité ordinale est affligeante …
les étudiants auront à coeur de se souvenir de cette inutilité une fois diplômés …
Maintenant, y avaient-ils des personnes qui en attendaient quelque chose ?
Ce ne sont que de simples crises convulsives…
Tout le monde n’est pas “sensible” aux gesticulations :
http://www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/ordre-infirmier/oni-marisol-touraine-soutien-adhesion-facultative.html#commentaires
“En revanche, la FHP a écarté la grève qui pénalise les patients et PLOMBE LE CHIFFRE D’AFFAIRE DES CLINIQUES…”
Tout est dit !
‘’En réponse à la menace de boycott de l’accueil des étudiants infirmiers, lancée par la Fédération de l’Hospitalisation Privée, la Fédération hospitalière de France tient à faire savoir que par respect pour les étudiants et conformément à leur tradition de responsabilité, les hôpitaux publics suppléeront si nécessaire, comme ils le font dans d’autres domaines, les carences du secteur privé commercial.
Depuis quand le privé s’inquiète des inf ? Rien de nouveau… C’est plutôt les salaires des chirurgiens qui les intéressent… Car en attendant, il n’y a bien souvent que dans le privé ou tu vois des trucs du genre “un aide-soignant pour deux étages” hein…. Personne se pose la question pourquoi les personnels ne sont pas fidèles à tel ou tel établissement ? A vomir…
Bingo, l’oni arrive à la rescousse : on va voir ce qu’on va voir !
Bien vrai Sachem, là où je travaille c’est déjà bien (mal) parti…. Suppression de poste et autre joyeusetés …. Nous n’avons pas notre mot à dire mais nos soins doivent être irréprochables…. Merci à ceux qui transforment nos patients en clients…
Faut dire que les ESI travaillent gratuitement ce qui serait tout bénef pour les financiers qui dirigent des établissements privés ! Ils veulent même raccourcir les études à 2 ans, comme cela ils auront un prétexte pour encore nous payer moins ! A gerber +++ Idem pour les bataillons élèves aides soignantes dans les MDR …
Ah bah ça, plus y’aura d’IDE au chômage plus ils pourront nous faire faire ce qu’ils veulent…
La seule chose qui m’interroge vraiment, c’est qu’ils veulent plus d’ESI, mais en attendant, beaucoup de jeunes diplômés de 2013 ont eu du mal à trouver du travail, en tout cas dans ma région. Et en plus il y a de moins en moins de mission intérim ! Bref..
Que la FHP veuille des internes et plus d’ESI et défende les tarifs, pourquoi pas. Mais vont-il rehausser les salaires des soignants qui vont encadrer plus d’étudiants et qui vont, par leurs soins, faire gagner plus d’argent aux établissements (aux actionnaires quoi) ???
Pas si sur…
On est moins bien payé que dans le public, mais cela ne semble pas être la préoccupation de la FHP !
Et je ne parle même pas du chômage grandissant pour les IDE…
Oups. Mon dernier stage de ma scolarité doit se passer en clinique. Moi qui ne suis déjà pas motivée pour le privé…