Comment choisir son syndicat quand on est infirmier libéral et que les offres paraissent similaires ou même trop complexes ? Comment se faire accompagner correctement lorsqu’il y a litige ? Une page facebook, intitulée « Mon syndicat IDEL », a pour objectif de répondre à ces questions.
Christophe n’est pas infirmier. Il n’est même pas dans le milieu de la santé. Pourtant, il y a quelques temps, il a lancé une page dédiée aux infirmiers libéraux sur Facebook. « Ma femme est infirmière libérale. Un jour, elle a reçu une notification d’indus que nous ne comprenions pas. Au début, nous étions paniqués d’autant que nous n’approuvions pas ces indus et que la CPAM menaçait de faire venir la police chez nous pour une garde à vue. Démuni, je me suis retrouvé à gérer ce dossier compliqué sans trouver d’informations, sauf sur les réseaux sociaux où j’arrivais à échanger avec des professionnels et à obtenir quelques réponses. Quand nous avons tenté de nous rapprocher des syndicats, je me suis rendu compte que l’offre d’informations et de conseils n’étaient pas à la hauteur des attentes. Alors, je me suis investi dans plusieurs groupes et réseaux sociaux et j’ai créé cette page, destinée à valoriser le travail syndical et à accompagner les infirmiers libéraux en les aidant à ne pas se laisser couler », explique-t-il.
Alors, chaque mois à partir du 1er décembre, Christophe donnera la parole à 4 des 5 syndicats IDEL qui ont accepté de se prêter à l’exercice (FNI, Sniil, Onsil, Convergence Infirmière). « Afin d’éviter les dérives, chaque représentant parlera de son syndicat sans évoquer directement ou indirectement les autres. Il s’agit de respect mutuel », souligne Christophe.
Les syndicats choisiront leur sujet à tour de rôle plus d’un mois à l’avance, puis, à l’issue des 4 premières publications mois, ils répondront à une thématique proposée par les infirmiers. « L’idée est de permettre à chaque syndicat de s’exprimer officiellement autour d’un même sujet, de manière équitable ».
Justifier … plutôt que d’imposer
Alors que l’offre d’informations est déjà importante et dispersée sur le web (médias spécialisés, associations, réseaux, groupes d’infirmiers), Christophe croit en la mutualisation des informations et à la puissance syndicale. Mais il estime que ces instances font régulièrement des erreurs en termes de communication. « Les syndicats véhiculent souvent une image négative du syndicalisme. L’idée est de leur permettre de comprendre qu’ils sont amenés à parler des mêmes sujets et qu’ils ont des visions et solutions différentes qui se justifient. Mais, il faut justifier ces visions, pas simplement les imposer… », analyse Christophe.
Malika Surbled
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