Maltraitance en stage : quand les étudiants en soins infirmiers témoignent

Maltraitance en stage : quand les étudiants en soins infirmiers témoignent

Le hashtag Balance ton stage a fait grand bruit au sein de la communauté des étudiants en soins infirmiers (ESI). Victimes de maltraitances pendant leur stage, il est parfois difficile pour ceux qui sont concernés, de savoir vers qui s’orienter pour trouver de l’aide. Certains ont décidé de se battre, d’autres se sentent perdus. Trois ESI ou anciens ESI ont accepté de témoigner.

Maltraitance en stage : quand les étudiants en soins infirmiers témoignent« Mes études en soins infirmiers se sont très bien passées jusqu’en fin de première année », témoigne Vincent Descargues, fondateur et président de l’Association de défense des droits des étudiants en soins infirmiers (ADDESI).

En reconversion professionnelle, il entreprend ses études en soins infirmiers à 39 ans. Mais après un stage en neurologie, tout bascule.

« J’ai accompagné une IDE lors d’un soin au cours duquel elle a commis des erreurs de dosage, affirme-t-il. Mais elle m’a demandé de faire comme elle. J’ai refusé, elle l’a mal pris. »

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais « la cadre du service m’a reproché de ne pas être un bon étudiant, sans me donner d’explications », poursuit-il.

La sanction est néanmoins sans appel lors de l’évaluation de son stage : tous ses actes techniques sont invalidés. Était-ce justifié ? « Non », selon l’ancien étudiant, qui ne pense pas avoir commis de faute, et qui cherche encore des réponses.

Il cherche alors du soutien du côté de sa cadre référente à l’Ifsi, qui, comme sa directrice, lui tient un discours surprenant : « On m’a dit qu’il y avait une hiérarchie et qu’il fallait la respecter. »

Encadrement à revoir

L’étudiant décide de rentrer dans le moule. Mais c’est trop tard. En deuxième année, « ma cadre référente a commencé à saboter mes études, estime-t-il.

J’étais régulièrement convoqué dans son bureau, où elle m’humiliait. Elle m’a même invalidé un stage qui s’était pourtant très bien passé. » Finalement, son cursus se poursuit non sans difficulté, jusqu’à ce que l’Ifsi, à l’issue de sa dernière année, ne valide pas son diplôme.

Face à cette sanction disciplinaire, il décide de faire un recours gracieux devant l’Agence régionale de santé (ARS), qui lui répond « d’accepter sa sanction justifiée ».

Il effectue alors un recours devant le tribunal administratif de Toulouse pour invalider la décision et faire reconnaître la maltraitance dont il a été victime mais n’obtient pas gain de cause.

En parallèle, il contacte la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) et se rend compte, « que de nombreux étudiants étaient dans mon cas». Mais, pour les ESI, « il est très compliqué de dénoncer les disfonctionnements sans avoir de représailles car le système hiérarchique prévaut », considère-t-il.

Vincent décide alors de fonder l’ADDESI pour venir en aide aux ESI se trouvant dans la même situation.

Tensions et représailles

Vincent ne « comprend pas » la malveillance. Il ne comprend pas que des équipes d’encadrement puissent ainsi accabler au lieu d’accompagner. Il se rappelle de ce sentiment d’injustice qu’il a éprouvé au fil des semestres.

De son côté, Julie*, ancienne aide-soignante, également en reconversion professionnelle pour devenir IDE, est complètement démunie face à sa situation et ne sait pas quelle décision prendre.

« Je suis en troisième année d’Ifsi, j’ai un parcours sans faute, j’ai validé toutes mes unités d’enseignements », explique cette maman de deux jeunes enfants, qui a entrepris sa reconversion à la quarantaine.

A la suite de son dernier stage de cinq semaines, qui s’est terminé début octobre, tout s’est détérioré. « Contrairement à mes autres stages, pour celui-ci, je n’ai eu qu’une seule infirmière référente, qui avait trois ans de plus que moi. Dès les premiers jours, elle s’en est prise à moi en me disant que j’étais une incapable et qu’elle pouvait faire en sorte que je n’obtienne pas mon diplôme.»

Un autre point interpelle Julie, mais elle n’a aucune preuve de ce qu’elle avance : « Avec les réseaux sociaux, j’ai rapidement découvert qu’elle était amie avec mon ex-mari, le père de mes enfants, avec qui mes relations sont tendues. »

Y a-t-il un lien…? Quoiqu’il en soit, lors de son bilan de mi-stage, l’infirmière pointe des erreurs que Julie affirme ne pas avoir commises. « Elle n’a pas non plus validé ma compétence 3 sur les soins aides-soignants, alors que j’ai exercé ce métier pendant vingt ans, s’étonne Julie en colère. Je suis allée voir les aides-soignantes du service qui m’ont soutenue et ont fait savoir que personne n’était venu leur demander leur avis sur mon travail. »

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#Balance ton stage : les étudiants en soins infirmiers dénoncent eux-aussi des maltraitances (septembre 2020)

Problèmes de communication

Julie poursuit son stage, jusqu’à ce qu’un jour, « cette infirmière me pousse à bout, reconnaît-elle. J’ai fini en pleurs à l’extérieur de l’hôpital et j’ai appelé mon Ifsi. »

L’une des formatrices lui conseille de se mettre en arrêt. De retour dans le service pour l’annoncer, « l’infirmière référente a refusé de me laisser partir avant que je ne vois la cadre, qui elle aussi m’a enfoncée », raconte-t-elle.

Contrairement à la pratique, la cadre n’a pas souhaité que Julie participe à son bilan de stage et l’a fait directement parvenir à l’Ifsi avec un rapport circonstancié. « Au cours d’une réunion avec la directrice de l’Ifsi et trois formateurs, j’ai découvert le contenu du rapport, notamment qu’aucune compétence n’a été validée et que la cadre m’accuse d’erreurs médicamenteuses. »

Tout est tracé dans le logiciel du service, Julie a donc demandé à ce que les données soient communiquées « mais ils n’ont pas voulu activer cette recherche, regrette-t-elle, expliquant que la directrice l’a alors informée qu’elle allait passer en conseil pédagogique. Aujourd’hui je suis perdue. Car si je me présente devant le conseil pédagogique, je sais très bien qu’on ne va pas me donner mon diplôme… L’Ifsi ne réunit pas une telle instance juste pour un blâme. »

L’ADDESI lui a conseillé de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse contre la cadre de santé et de faire un recours devant le tribunal administratif, voire même au pénal pour harcèlement moral et discrimination. « Je suis aujourd’hui dans l’impasse, reconnaît-elle. Je fais tout pour ne pas baisser les bras, mais je ne sais pas quoi faire. Si je vais voir un syndicat et que j’obtiens gain de cause, comment va se passer le reste de ma formation ? J’ai encore dix mois à tenir. »

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Etudiants en soins infirmiers : que faire quand un stage tourne au cauchemar ? (2018)

Accompagnement possible

 Sophie* a elle aussi subi des maltraitances pendant son stage, mais d’ordre sexuel.

« Dès le premier jour, j’ai été accueilli par un infirmier qui a eu un mauvais comportement avec moi, témoigne-t-elle. Il m’a parlé de pornographie, m’a demandé si je prenais la pilule, m’a tenu des propos indécents. J’ai décidé de n’en parler à personne. »

Mais le deuxième jour, sa conduite déplacée se poursuit : il lui demande ce qu’elle porte sous sa blouse, imite des bruits sexuels, lui fait des chatouilles au niveau des côtes, sous la poitrine, alors qu’elle prépare des médicaments. « Il s’est même jeté sur moi lorsque j’étais assise sur un tabouret dans la salle de repos », ajoute-t-elle.

Après cette première semaine de stage, Sophie se trouve en vacances et décide finalement d’en parler à ses parents. « J’avais besoin de savoir si cela venait de moi ou s’il y avait vraiment un problème, reconnaît-elle. Mes parents m’ont affirmé qu’il ne fallait pas laisser passer un tel comportement. »

Après les vacances, elle décide de retourner en stage mais l’infirmier recommence et va même jusqu’à lui mettre une main aux fesses. « J’ai alors prétexté être malade et j’ai quitté le stage pour me rendre directement à l’Ifsi », souligne-t-elle.

Elle reçoit une écoute attentive de sa formatrice référente et de la référente de promotion qui « n’ont pas remis ma parole en doute, témoigne Sophie. Elles ne voulaient pas que j’y retourne, mais n’avaient pas nécessairement d’alternative à me proposer. Je suis donc allée voir un médecin qui m’a mise en arrêt, et l’après-midi même ma référente m’avait trouvé un autre stage. »

Sophie est ensuite convoquée par la directrice, qui l’informe avoir retrouvé le témoignage d’une ancienne étudiante qui avait déjà dénoncé des faits similaires avec le même infirmier. « Elle m’a encouragée à porter plainte à la gendarmerie, ce que j’ai fait, et l’Ifsi a prévenu l’Ordre infirmier, indique-t-elle. Le président m’a appelée pour connaître la situation et m’a informé qu’il allait agir. J’ai trouvé du soutien et j’étais vraiment satisfaite que l’affaire aille plus loin que l’Ifsi. »

Concernant la procédure civile, pour le moment Sophie n’a plus de nouvelle. « J’ai simplement été contactée il y a un an après le dépôt de ma plainte pour l’organisation d’une confrontation, que j’ai refusée car étant en poste dans une autre ville, il était difficile pour moi de me libérer. »

Quant à la procédure disciplinaire, l’infirmier a été radié en première instance de la chambre disciplinaire du Conseil interdépartemental de l’Ordre des infirmiers (CIOI) mais a fait appel.

« En tant qu’Ordre, nous venons en soutien et en appui aux ESI car nous avons tout à fait conscience qu’il est compliqué pour une jeune étudiante de faire cette démarche c’est-à-dire de se retrouver à dénoncer et porter plainte contre un professionnel de santé qui s’avère être son référent en stage, indique Karim Mameri, infirmier cadre de santé et président du CIOI Haut Normand.

Nous sommes déterminés à faire cesser ce genre de situations car nous avons des devoirs envers nos pairs. »

 « Je sais que des retombées aussi importantes sont rares, reconnaît Sophie. J’ai des collègues qui ont été atteintes psychologiquement lors de certains stages. Malgré les dénonciations, elles n’ont pas été changées de stage et les Ifsi continuent d’envoyer des ESI dans ces services alors qu’ils finissent toujours par être invalidés. Ce n’est pas normal. »

Laure Martin

*le prénom a été modifié

Faire valoir ses droits – Parole d’expert

Karim Mameri, président du CIOI (Conseil interdépartemental de l’Ordre des infirmiers) Haut Normand, infirmier et cadre de santé

« Notre rôle est de veiller au respect du Code de déontologie. Comme les soignants en exercice, les ESI doivent respecter ce Code c’est-à-dire la confraternité, la probité, la moralité.

Mais ils sont également protégés, et le rôle du tuteur de stage, des professionnels et du conseil de l’Ordre, est d’y veiller. Nous avons tous vécu des situations plus ou moins compliquées comme du mépris de la part d’un pair.

Certains infirmiers se sont également fait rabaisser par un professionnel qui, le plus souvent, ne se rend même pas compte de son comportement.

Personnellement, sur les terrains de stage, j’ai déjà été amené à traiter de ce genre de situations avec des professionnels qui avaient des comportements inadaptés en termes d’encadrement pédagogique d’ESI.

En cas de problématiques, de comportements inadaptés et contraire au Code de déontologie, nous encourageons les ESI à contacter l’Ordre car nous allons pouvoir les accompagner, agir.

Nous pouvons également adresser des signalements directement au procureur. Il faut aussi inciter les Ifsi à transmettre les signalements de leur ESI au Conseil de l’Ordre lorsqu’ils estiment que la situation est grave. Il ne faut surtout pas banaliser les mauvais comportements.

Notre rôle sera alors d’accueillir la plainte et d’investiguer pour obtenir le maximum d’informations. Lorsque des faits de violences se produisent, nous devons nous en saisir. »

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10 réactions

  1. Je suis actuellement étudiante en 3 ème année et depuis deux semaines à l arrêt pour un burn out. J’ai voulu avoir plis de techniques et me suis mise moi-même dans la difficulté. Je ne me suis plus du tout sentie à ma place et j ai eu une grosse remise en question. Certains AS ou IDE vous enfoncent moralement à tel point que le matin vous partez en stage la boule au ventre et le cœur battant à mille à l heure. Un sentiment de mal être vous envahi. Ma famille ne me reconnaissait pas. Moi toujours souriante je n avais plus goût à rien. Mon mari m’a forcé à arreter et aller voir le médecin qui m’amuse à l’arrêt. J’ai expliqué ce qui s était passé à ma référente et elle m’a conseillé de prendre un autre stage où je me sentais plus à l aise. Sachant que j ai toujours validé tous mes stages j’ai pris celui-ci comme un échec et à cause de deux ou trois personnes mal intentionnées j’ai failli tout arrêter. Je serai diplômée en décembre au lieu de juin mais je préfère être diplômée plus tard et être bien dans ma peau. Beaucoup D’IDE pensent que l on exagere mais je vous assure que ce n’est pas rose partout et qu une seule personne peut vous rendre la vie impossible. Ça existe malheureusemeng

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  2. Bonjour. Cela fait laintenant 33abs que je suis diplômée. Mais j ai moi aussi subo du harcèlement sexuel lors d un stage en ehpad. A l epoque je n ai rien dit. En 1986 j avais fais un stage en soins a domicile et l aude soignante qui etait une ex copine de mon frère m a dit je ferai tout pour que tu es une mauvaise note et mauvaise apreciation. Ce qu elle a fait.de ce fait je n ai pas pu aller a l ecole d aide soignante de mon choix et je suis partie en region parisienne. Je repense souvent a cette aide soignante qui part sa méchanceté a changer mon avenir de l époque. Courage a tous les étudiants. Vous faites un beau metier

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  3. il faudrait peut être creuser si les jeunes quittent l’hôpital la cause se trouve peu être à l’intérieur de l’hôpital

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  4. Bonjour,

    Je vous invite sincèrement à vous intéresser sur le nombre de professionnels de santé qui ont mis fin à leur jour….C’est tout simplement sidérant ! (Avec les policiers et les agriculteurs, les soignants sont malheureusement les personnes qui mettent le plus fin à leur jour !)

    Si certains étudiants exagèrent peut-être (une minorité) et que le terme “maltraitance” est parfois galvaudé, il est indiscutable que le milieu de la santé (de l’interne en passant par l’AS, l’IDE, le Kiné) vit une véritable crise, source de mal-être dans beaucoup de lieux de soins.

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  5. Je suis trés peinée pour les victimes lors des stages. Malheureusement il y a toujours des gens qui aiment se défouler en écrasant les plus faibles. Les stagiaires sont des proies faciles pour des personnes mal dans leur peau. Si certains stagiaires se victimisent il ne faut surtout pas en profiter pour nier le problème bien réèl de maltraitance.

    Autre remarque : On entend partout ” les étudiants en soins infirmiers” mais qui sont-ils? des étudiants infirmiers? aides-soignants?
    Les étudiants médecins sont-ils “étudiants en soins médicaux”?

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  6. Bonsoir,

    La maltraitance au travail est un processus qui s’explique par différents facteurs. Dans le cas des étudiants travaillant à l’hôpital, la désorganisation des hôpitaux depuis bientôt 15 ans (loi HPST de 2009, mesures visant à réduire les moyens alloués à l’hôpital, T2A) ont des impacts directs sur le management.

    En clair, si l’environnement de travail est maltraitant compte tenu du fonctionnement de l’organisation, forcement, l’encadrement sera maltraitant (compression en termes de personnel, donc rappel sur les repos), l’équipe sera maltraitante et in fine, c’est l’étudiant, qui ayant peu de moyens pour se défendre, va servir de bouc émissaire.

    Aussi, il faut savoir que les tuteurs ne sont pas forcément volontaires, et doivent en plus effectuer le travail confié, dans un contexte de sous-effectif…..succès garantie en matière de transmission du savoir !

    Le milieu de la santé est malsain, tellement malsain que je ne peux que déconseiller ce secteur d’activité, qu’on soit IDE, AS, Kiné, Sage-femme, médecin. A éviter comme la peste ! Ami lecteur, si tu cherches un métier et que tu envisages à exercer dans le milieu de la santé, un seul conseil : Fuis et choisis un autre métier, tu me remercieras !

    Bon courage ceci dit aux soignants & étudiants paramédicaux/internes qui se battent contre la COVID-19 dans un contexte de manques de moyens (de médicaments, de lits, de matériel, de médecins spécialisés, de compresses, de masques, de gants, de blouses……une véritable bérézina)

    Vous en avez du courage…..pour ma part, même pas en rêve j’envie votre place. Je préfère être chômeur s’il le faut malheureusement que d’être à votre place

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  7. La faute n est jamais anal infirmière ou au maître de stage c est tj l étudiant qui prend chère. Moi j ai rater une année à cause du non soutien de ma prof ( en plein examen une infirmière dans un service de chirurgie, me demande d emmener mon prélèvement au laboratoire et cette dernière c est trompe en associant ma prise de sang avec une autre demande et le labo sonne 10 minutes plus tard pour dire qu il y avais une erreur et bam ca tombe sur moi l infirmière ni sa responsabilité la prof ne cherche pas à trouver une solution et me met en échec… je rate mon année l infirmière continue sa vie sans aucun remord la prof me revoit quelques année après pour me dire que c est pas elle qui m a mis en échec et si je lui avait bien expliquer la situation ça pouvais changer la donne au moment où elle ne m a jamais écoutée et soutenue

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  8. Quelle tristesse de savoir que la maltraitance chez les étudiants en soins infirmiers existe toujours. 25 après ma formation, c’est déplorable de savoir qu’elle est bien réelle.
    Même en tant que soignante, j’ai pu le constater. Vous vous doutez bien que les équipes ne parlaient plus en ma présence après avour pris la défense d’un étudiant.
    Je me rappelle avoir été motivée pour rédiger un mémoire sur le sujet, peur des conséquences à l’époque, j’ai opté pour un autre sujet.
    J’ai toujours encouragé les étudiants à en parler à une personne de confiance.
    Pour ma part, j’ai résisté grâce à ma personnalité, et j’ai agi avec tact. Bien entendu, ce n’était pas simple.

    Je pense que beaucoup d’étudiants vivent cette maltraitance. Et je comprends, que ce soit d’autant plus difficile à accepter lorsqu’on est dans le paramédical.

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