Selon l’étude*, plusieurs raisons incitent les soignants à passer en libéral : relation avec les patients (98%), indépendance et possibilité de gérer soi-même son planning (94%).
37 % des soignants interrogés indiquent aussi que la charge administrative à l’hôpital est un facteur qui les a incité à passer en libéral (le parcours du soin du patient à enregistrer sur des logiciels parfois capricieux, les documents à remplir, les autorisations à obtenir, etc).
“Les avantages de l’exercice du libéral sont bien réels puisque 86% d’entre eux referaient ce choix s’il était à refaire, là où 40% des infirmiers en hôpital souhaiteraient changer de métier“, indique l’étude.
D’ailleurs, si les différentes vagues ont eu des effets différents sur l’activité en cabinet, de plus en plus d’infirmiers diplômés d’Etat passent le cap du libéral. En une dizaine d’années, il y a une progression de la part des infirmiers travaillant en libéral, de 16% en 2012 à presque 18% en 2021, souligne aussi l’étude.
Les charges administratives en libéral sont importantes mais ne prennent pas le pas sur les avantages
“Si on a tendance à penser qu’un soignant libéral a un travail répétitif et qu’il est seul, contrairement à l’hôpital, il n’en est rien“, affirme l’étude. Ainsi, 89 % des soignants interrogés sont satisfaits par leur relation avec les patients mais aussi avec les autres professionnels de santé (médecins, pharmaciens, kinés, …).
“Ils ont la possibilité d’approfondir leurs connaissances et de poursuivre des soins techniques, par exemple en diversifiant leur activité libérale avec des vacations en établissements de santé, lors d’événements ou dans des unités mobiles“, constate aussi l’étude.
Qu’ils soient titulaires en cabinets ou remplaçants, les soignants gérent eux-mêmes leur planning et temps de repos, leur équilibre vie personnelle et vie professionnelle est ainsi plus adaptée. Leur niveau de revenus est également supérieur en moyenne à un exercice en hôpital (environ 2200€ dans les hôpitaux contre 3300€ en libéral).
Les libéraux trouvent petit à petit des palliatifs à la charge administrative
Même si 81 % des soignants libéraux ont déjà recours à un comptable, les charges administratives sont là et “représentent le point noir des libéraux“, indique l’étude. Des services numériques d’assistance administrative (gestions des tournées, saisie des actes, télétransmission) représenteraient ainsi un élément déterminant dans le choix d’une structure de missions pour 60% des sondés.
Des plateformes de missions pour les libéraux proposent ainsi l’automatisation des contrats et factures d’honoraires pour les missions. La simplification de ces charges est telle que plus de la moitié des infirmiers libéraux préféreraient une rémunération journalière moins élevée, si la gestion administrative était totalement prise en charge (feuilles de soins, remboursements CPAM, paiements, …), fait savoir l’étude.
Rédaction ActuSoins
*L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 384 répondants IDE libéraux, entre février et juin 2021.
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Le libéral n’est pas saturé ? Tout d’abord de quel secteur nous parlons. Si vous me parlez d’une zone rurale, d’accord, il y a de la place.
Par contre, vous avez des secours bouchés : Je vous invite à aller faire un tour en région PACA ou Ile-de-France. A la Réunion, l’ARS interdit toute nouvelle immatriculation en libéral, même pour du remplacement.
Ce sont des faits Hassina.
Le libéral est loin d’être saturé car il devient rare de trouver un remplaçant ne serait ce que pour qlq jours pour se reposer. Ça fait 1 an que je cherche un remplaçant et je ne trouve tjs pas.
A la suite de la lecture de cet article, je me questionne sérieusement si à terme, le libéral ne sera pas totalement saturé et si les pouvoirs publics ne vont pas sifler la fin de la partie (cela a déjà commencé avec le zonage)
En effet, vous pensez vraiment qu’on va laisser se développer indéfiniment le libéral quand on connait les difficultés de recrutement d’Infirmiers que ce soit en EHPAD, en clinique et depuis quelques années à l’hôpital ?
Beaucoup d’IDEL sont condamnés à faire que des remplacements, notamment en zone surdotée, chose impensable il y a seulement 20 ans. D’ailleurs, l’article souligne lui même l’attrait du libéral, où on voit d’IDE de plus en plus jeunes opter pour le libéral (croiser des IDEL âgés de 25 ans est devenu banal par exemple)
Ca va finir par imploser selon moi, impossible que cela tienne.